Au lendemain des annonces du président de la République sur le confinement et du gouvernement sur le passage au stade 3 de la lutte contre le coronavirus, Jean-Luc Chauvin, le président de la Chambre de commerce et d’industrie métropolitain Aix-Marseille Provence (CCI AMP) a rencontré mardi 17 mars le préfet de Région pour mettre en place un dispositif de crise au niveau local.
Vous sortez d’une réunion avec le préfet de Région pour faire un point sur la situation économique en pleine crise du coronavirus. Quelles seront-elles les aides apportées aux entreprises ?
Jean-Luc Chauvin : Nous devions nous rencontrer lundi 16 mars mais finalement, la réunion a été reportée mardi car depuis, le Président de la République et plusieurs ministres ont fait de nouvelles annonces dont le confinement. En ce qui concerne le soutien aux entreprises, le ministre de l’économie Bruno Le Maire a notamment annoncé un plan de 45 milliards pour les entreprises. On attend les décrets pour savoir comment cela va exactement se décliner. Chez le préfet, la direction régionale des finances publiques nous a confirmé le report des contrôles fiscaux, tout comme le report de l’Urssaf pour le paiement des charges.
Quel rôle va jouer la CCI AMP dans la gestion de crise ?
Nous allons centraliser toutes les demandes des chefs d’entreprises pour les faire remonter aux services de l’Etat
Jean-Luc Chauvin
J-L. C : Le préfet a proposé à la Chambre de commerce et d’industrie Aix-Marseille Provence d’être l’organisme ressource de l’Etat sur le département pour faire face à cette crise. En clair, nous allons centraliser toutes les demandes des chefs d’entreprises pour les faire remonter aux services de l’Etat et nous informerons les entreprises des dernières mesures, les décrets d’application, leur mise en œuvre et les bonnes personnes à contacter pour demander une aide dans les différentes structures comme la Direccte, les finances publiques, l’Urssaf… On tiendra un point quotidien à distance avec la préfecture pour les tenir informer de l’évolution sur le terrain et des éventuelles demandes particulières des entreprises.
Qui va participer à cette cellule de crise ?
J-L. C : Nous avons d’ores et déjà intégrer la CCI du Pays d’Arles au dispositif. On a également proposer à la Chambre des métiers et de l’artisanat, aux experts-comptables et la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire de participer. Nous sommes également en lien avec les banques et les collectivités territoriales (Métropole, Région…) pour faire remonter les besoins. L’idée est de simplifier l’organisation pour que tout le monde ait la même information.