A l’Aréna jeudi 18 janvier, le président de la Métropole Aix-Marseille Provence formule ses vœux devant ses agents. « L’Aréna est l’une des premières réalisations métropolitaines. C’est le territoire du Pays d’Aix qui a initié le projet et c’est lui qui le gère par délégation du conseil de Métropole. » Maryse Joissains s’est excusée ce jour-ci –une opération sur sa commune. A l’attention des « métropolophobes » qui se méfient de l’ampleur d’AMP, Jean-Claude Gaudin se veut rassurant : « Il n’y aura pas de perdant dans la Métropole, tous les territoires auront leurs avantages. »
Puis, il revient sur le vote du budget 2018, avec en toile de fond et sans la nommer, la destitution de l’Aixois Gérard Bramoullé, bras droit de la maire d’Aix, de son pouvoir exécutif au sein de l’institution. Le président de la Métropole annonce qu’il ne veut pas « polémiquer » mais il tient à le rappeler : « Le budget est économiquement équilibré, territorialement équitable et réglementairement conforme. »
Il insiste sur la place du Pays d’Aix dans le budget de la Métropole : « Le budget d’investissement du Pays d’Aix est de 146 millions € pour moins de 400 000 habitants, tandis que celui de Marseille-Provence est de 166 millions pour plus d’1 million d’habitants. C’est-à- dire plus du double en euros par habitant pour le Pays d’Aix. » Jean-Claude Gaudin énonce aussi que la moitié des investissements Transports de la Métropole est fléchée vers le BHNS aixois : 42 millions € sur 86.
Peu après, Jean-Claude Gaudin courbe l’échine : « Je sais qu’il faudrait faire plus, plus vite, j’entends les critiques. Mais parfois je fais face à des attaques injustes. En quelques mois, difficile d’unir six territoires et 92 communes. » Il attaque ensuite par une pique politique attendue : « Je ne comprends pas qu’on soit devenu amnésique des « dérivations de flux financiers » (je parle par euphémisme) qui sont intervenus avant 2016 au détriment de la future Métropole, ainsi que des transferts non compensés et projets non financés qui ont été délicatement déposés dans la corbeille de la fusion des anciens EPCI. » Il appelle ainsi les acteurs des territoires à rallier la Métropole avec plus de cœur… et d’argent : « Il relève maintenant de la responsabilité collective des élus d’en tirer les conclusions qui s’imposent pour remettre les flux de ressources intercommunales au service de l’intérêt métropolitain, en faisant preuve d’autant d’ingéniosité financière que celle qui a prévalu avant 2016. »