Jean-Philippe Bonnet (RTE) : « La moitié des investissements consacrée au renouvelable »

Le gestionnaire du réseau électrique national RTE a publié le bilan de la consommation électrique régionale de l’année 2020. Cette dernière a inévitablement baissé à cause de l’épidémie de Covid-19 mais un peu moins que dans les autres régions. Pour Gomet’, Jean-Philippe Bonnet commente ces chiffres et les projets d’investissements de RTE dans la région.

Quel a été l’impact de la crise sanitaire sur la consommation électrique régionale ?

Jean-Philippe Bonnet : Nous avons enregistré la plus forte baisse lors du premier confinement. A partir du 17 mars, la consommation électrique a rapidement diminué pour atteindre un niveau inférieur de 12% à la moyenne habituelle au 7 avril. À partir du mois de mai, elle est progressivement remontée pour finalement se retrouver son niveau habituel au mois d’août. Pour le deuxième confinement, la chute a été moins forte car les écoles sont restées ouvertes et certains secteurs comme le BTP et les agriculteurs ont été autorisés à poursuivre leurs activités. Au final, elle a été limitée à -4% jusqu’à la fin du mois de décembre.

A qui est imputable cette baisse de la consommation ?

J-P. B : Elle est essentiellement due à la baisse de l’activité économique. Lors du premier confinement, l’arrêt a été brutal avant la mise en place de plan de continuité d’activité pour certains secteurs. Ce sont essentiellement les PME-PMI (petites et moyennes entreprises et industries, NDLR) qui ont réduit leur consommation électrique, sachant qu’elles représentent environ un tiers de la consommation régionale. En 2020, leur consommation a baissé de 10% au total à cause de la fermeture prolongée de nombreux restaurants, commerces et autres activités liées au secteur touristique.

Avez-vous constaté un report de la consommation des entreprises vers les domiciles des particuliers avec la mise en place du télétravail ?

J-P. B : En effet, nous avons pu noter un transfert chez les salariés des PME. Mais au final, la consommation des particuliers apparaît stable sur l’ensemble de l’année car le surplus de consommation lié au télétravail a été compensé par un hiver plutôt clément.