Les Marseillais attendaient depuis le 4 juillet de connaître les délégations des trente adjoints de la nouvelle majorité écologiste et citoyenne de la mairie de Marseille. La liste a finalement été dévoilée lundi 20 juillet avec peu de surprises par rapport aux informations qui avaient largement fuitées ces derniers jours. « En priorité, je veux avec mon équipe répondre aux urgences sociales et environnementales qui frappent notre ville par la rénovation des écoles, un grand plan logement, l’accès pour tous à la santé et à la culture et la lutte contre la pauvreté », explique Michèle Rubirola dans un édito qui accompagne la liste des adjoints et leurs attributions.
Benoît Payan à la tête d’une super délégation de premier adjoint
Tout en haut de la liste, Benoît Payan, le premier adjoint de Michèle Rubirola, se voit confier une sorte de « super délégation » aux missions très larges baptisée « action municipale pour une ville plus juste, plus verte et plus démocratique ». Une appellation réunissant les trois mantras répétés par le Printemps Marseillais lors de leur campagne. Il pourra ainsi intervenir de façon transversale sur l’ensemble des dossiers chauds et portera la parole politique du maire face à l’opposition, un peu à l’image d’un chef de ce nouveau gouvernement municipal.
Juste derrière le leader socialiste, la sénatrice Samia Ghali est chargée de « l’égalité des territoires, des relations euroméditerranéennes, de l’attractivité et des grands événements marseillais ». Une délégation également très étendue qui doit lui permettre notamment de mettre en place son plan pour réduire la fracture entre les quartiers Nord et le reste de la ville. Ces prérogatives la conduiront également à participer au rayonnement international et à l’attractivité de Marseille. Des questions étroitement liées au développement économique de la ville qui tient une place importante dans la nouvelle équipe de la mairie.
L’entreprise “Marseille” : en attendant l’audit
« Je souhaite faire de Marseille une ville tournée vers l’avenir qui mette les habitants au coeur de son dynamisme, qui insuffle une économie durable, qui crée des richesses et de l’emploi qui profitent à tous », annonce Michèle Rubirola. Pour porter ces missions, elle a notamment choisi Olivia Fortin pour la « modernisation, le fonctionnement, la transparence et la qualité des services municipaux ». En clair, elle aura la lourde tâche de remettre de l’ordre dans « l’administration » Marseille dont le fonctionnement a souvent été décrié, pointé du doigt par la chambre régionale des comptes avec en toile de fond de nouvelles négociations à mener avec les syndicats dont Force Ouvrière, omniprésent depuis plus de quarante ans. Les qualités manageriales et d’organisation reconnues d’Olivia Fortin, fondatrice du collectif MadMars et de l’agence de communication Organik seront utiles dans le contexte.
Le dossier des finances sera plus particulièrement porté par Joël Canicave, adjoint en charge des finances, des moyens généraux et des budgets participatifs. Dès le prochain conseil municipal lundi prochain 27 juillet, il devra prendre l’une de ses premières décisions cruciales avec le vote du budget de la Ville. Il portera également le fameux audit annoncé par le Printemps Marseillais pendant la campagne pour connaître l’état réel des finances de la mairie. Laurent Lhardit, spécialiste des stratégies d’opinion et fondateur du think tank « Le Mouvement » s’occupera « du dynamisme économique, de l’emploi et du tourisme durable ».