A l’occasion du Congrès mondial de la nature, Marseille a reçu toute une panoplie de ministres. Parmi eux, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation Julien Denormandie, venu promouvoir une agriculture plus durable. Pesticides, exploitation intensive, … L’agriculture est souvent pointée du doigt en matière de pollution. Une vision que souhaite déconstruire le ministre. « Opposer agriculture et environnement, c’est un non sens. Au contraire, l’agriculture est une partie de la réponse aux enjeux environnementaux », affirme-t-il au micro de Gomet’ à l’occasion de sa venue au Parc Chanot. « Aujourd’hui, on a la capacité, avec les pratiques culturales de capter plus de C02 dans les sols agricoles, et de favoriser la biodiversité. Le monde agricole a conscience depuis longtemps de la nécessité de protéger les écosystèmes », poursuit Julien Denormandie.
Julien Denormandie : l’agriculture urbaine accélère à Marseille
Parmi les avancées agricoles qui « lui tiennent à cœur », le ministre fait référence à l’appel à projet « Quartiers fertiles » lancé le 7 décembre 2020, et financé à hauteur de 3,6 millions d’euros par le plan France Relance (voir document source ci-dessous). Dans le cadre de cet appel à projets, deux projets marseillais portés par la Métropole Aix-Marseille Provence figurent parmi les 27 lauréats : la Savine, grâce à un projet de transformation d’une ancienne friche industrielle d’agriculture urbaine, et Frais Vallon pour sa micro-ferme urbaine. Chèvreries, potagers, jardins partagés … Un véritable retour aux sources pour ces coins de Marseille qui furent jadis des pâturages avant d’être à leur tour bétonnisés. Un plan pour l’agriculture urbaine de la Métropole prévoit d’accélérer encore davantage cette transition sur d’autres quartiers de Marseille (Ste Marthe, St Menet), voire dans d’autres villes du territoire, si l’essai est concluant.
En plus de fournir des produits sains et de contribuer à la biodiversité, cette nouvelle forme d’agriculture est aussi un terreau fertile pour l’emploi , l’insertion professionnelle, voire plus largement pour le lien social. « Ce type de projet permet de renforcer le lien entre le monde agricole et les citadins, de lever certaines incompréhension », se réjouit le ministre.