Julien Denormandie : « Opposer agriculture et environnement, c’est un non sens »

« Il faut une coalition européenne »

Non loin de là, à la cité de l’agriculture (15e), la ferme urbaine Capri est également en train de voir le jour pour implanter une production « sans engrais chimique, respectant le vivant », avec le soutien aussi bien du ministère de la transition écologique que de la Région Sud, de la Ville de Marseille ou encore de la Métropole et du Département.

Le sujet de l’agriculture urbaine fait donc consensus parmi tous les acteurs locaux, du moins dans la cité phocéenne. Mais cela ne suffit pas, selon Julien Denormandie. « Si on veut que les transitions soient plus rapides en France, il faut absolument qu’elles se fassent aussi au niveau européen. Il est également nécessaire que l’Europe se protège des produits agricoles qui seraient importés et dont la production serait interdite chez nous », plaide le ministre. Le combat est pourtant loin d’être gagné : en 2015, environ 94 % des émissions d’ammoniac en Europe provenaient de l’agriculture, principalement d’activités telles que l’entreposage de fumier, l’épandage de lisier et l’utilisation d’engrais inorganiques azotés, selon l’Agence européenne de l’environnement. Cette institution souligne également que « la proportion de terres purement dédiées à l’agriculture se rétrécit et le secteur est affecté par l’artificialisation des sols » au niveau européen.

« Sur le plan national, la loi Climat et résilience a pour objectif de lutter contre cette artificialisation des sols » notamment en interdisant l’implantation de nouvelles surfaces commerciales, souligne le ministre de l’Agriculture. Pour ce qui est du plan international, le manifeste de Marseille, fruit du travail des membre de l’UICN pendant le Congrès mondial de la nature, appelle instamment à « promouvoir une production alimentaire durable », notamment par le biais de l’agro-écologie.

Document source : les lauréats de l’appel à projet Quartiers fertiles

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