Partenaire et fournisseur officiel d’eau potable du Congrès mondial de la nature, le groupe Eaux de Marseille profite de la grand-messe de la biodiversité pour présenter ses actions en faveur de la faune et de la flore locale. « Notre prise de conscience est assez récente », avoue Sandrine Motte, la directrice générale du groupe Eaux de Marseille.
Végétalisation, nichoirs à oiseaux et ruches connectées
Tout commence il y a sept ans. Son principal client, la Métropole Aix-Marseille Provence, lui demande de réaliser un inventaire des espèces présentes sur ses 130 sites d’exploitations : bassins d’eau brute, centres de production d’eau potable, berges du canal de Marseille… Les Eaux de Marseille font appel à des institutions spécialisées comme la ligue de protection des oiseaux (LPO) ou l’office national des forêts (ONF) pour établir un grand plan d’actions en faveur de la biodiversité. Au final, 300 dispositifs sont mis en œuvre comme l’arrêt des phytosanitaires, la plantation d’un millier d’arbres, l’installation de 150 nichoirs à oiseaux ou encore la végétalisation du toit de 1 200 mètres carrés du réservoir d’eau de Lacédémone en plein centre-ville de Marseille où 81 espèces végétales ont retrouvé leur place.
Les Eaux de Marseille sont également très investies dans le développement de la filière apicole. Plus de 120 ruches ont été ainsi implantées en partenariat avec deux associations : Abiho Calanques et l’Abeille Provençale. Trois nouvelles ruches connectées ont également été installées en 2019 sur le site de Vallon Dol par la Somei, filiale de la société des Eaux de Marseille.
« Nous devons allons plus vite car l’urgence nous oblige »
« Maintenant, nous devons allons plus vite car l’urgence nous oblige. Aussi, on va faire le point cette année et présenter l’an prochain une nouvelle stratégie encore plus ambitieuse pour les cinq ans à venir », annonce Marie-France Barbier, la directrice générale de la Société Eau de Marseille Métropole. En sept ans, le groupe a dépensé environ 50 000 euros par an en fonctionnement pour mener à bien l’ensemble de ces actions et investi quelques centaines de milliers d’euros. « Pour atteindre les prochains objectifs, il faudra évidemment mettre plus d’argent mais nous devons avant tout évaluer l’efficacité des actions en place et les nouveaux besoins », explique Marie-France Barbier.
L’eau, une ressource à préserver
Chaque année, les Eaux de Marseille doivent approvisionner près de deux millions de Provençaux en eau potable et face au réchauffement climatique, l’entreprise se doit de protéger les ressources naturelles. «Ici aussi, nous progressons. Désormais, nous ne prélevons que 5% de l’eau de la Durance », indique par exemple Marie-France Barbier. Le groupe lance également la chasse aux fuites et autres déperditions dans le réseau avec notamment des nouvelles technologies de capteurs acoustiques ou des brigades canines spécialisées.
« Depuis 2014, c’est 28 millions de mètres cubes qui sont économisés chaque année, soit la consommation d’une ville de 300 000 habitants », se félicite la dirigeante. Le groupe des Eaux de Marseille affiche un rendement de 87% sur l’ensemble de son réseau contre une moyenne nationale autour de 80%.
Interrogée sur la raréfaction de la ressource en eau dans la région, Sandrine Motte se veut rassurante pour le moment : « Nous ne sommes pas inquiets à l’instant T pour les volumes d’eau grâce au formidable château d’eau que constituent les Alpes. Mais plusieurs chercheurs commencent à alarmer sur un risque réel d’ici dix ans. Nous serions fous de penser que nous ne craignons rien » prévient-elle.
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