Comme nous en faisions état dans un article précédent, deux collectifs s’étaient émus de l’extension d’un terrain de boules sur un espace municipal appartenant au square de la place Caire, dans le quartier Saint-Barnabé (12è arrondissement de Marseille). Julien Ravier, maire de secteur LR des 11è et 12è arrondissements, se défend pourtant de toute privatisation d’un espace appartenant à la ville, principale accusation formulée par les collectifs Saint-Barnabé et Nos quartiers demain dans un communiqué diffusé le mardi 24 septembre. « Il n’y a pas de privatisation de l’espace, ça reste le bien de la collectivité » a ainsi déclaré Julien Ravier, interrogé par Gomet’, en soulignant que la mairie reste propriétaire du terrain.
« Ce n’était pas un espace vert »
Pour justifier les travaux entrepris, l’élu LR pointe notamment l’état de délabrement avancé qui était celui de cet espace de 290 mètres carrés. « Ce n’était pas un espace vert, ce n’était pas un jardin, c’étaient des plate-bandes régulièrement souillées par des déjections canines et par des jets clandestins réguliers, tessons de bouteille, canettes et autres choses qu’un certain nombre de jeunes qui viennent scouater à cet endroit déversent régulièrement » déclare-t-il, ajoutant qu’il est indispensable de « lutter contre les incivilités pour arriver à entretenir », appelant à une « volonté de la police municipale » en la matière.
Quant aux accusations d’agir en catimini pendant l’été, Julien Ravier les balaie également. « Ce n’est pas une décision discrétionnaire de la mairie de secteur. C’est une demande de l’école publique Saint-Barnabé, de la Maison pour tous et du Cercle Saint-Barnabé », déclare-t-il ainsi, ajoutant : « nous concertons avec des collectifs qui sont déjà institutionnalisés, avec le CIQ de Saint-Barnabé, avec la Maison pour tous, avec l’école, avec des regroupements de population qui sont identifiés ». Il regrette notamment que « les collectifs se constituent par rapport à une situation donnée », ajoutant que « les personnes qui font partie de ce collectif ne sont pas venues souvent à la mairie, dans les manifestations qui concernent l’intérêt du quartier ».
Un espace dédié à l’apprentissage
Le maire des 11è et 12è arrondissements de Marseille a également insisté sur la vocation d’apprentissage des boules de cet espace. C’est dans ce sens que sera signée une convention ce vendredi 4 octobre entre la Mairie et le Cercle Saint-Barnabé, qui confirmera la mise à disposition de l’espace réaménagé au bénéfice du Cercle. « On est sur un espace qui va être géré et entretenu par une association, qui gère déjà cet espace là » a déclaré Julien Ravier. Selon un collaborateur du maire contacté par téléphone, cette mise à disposition du terrain s’effectuera contre paiement d’un loyer. En outre, le terrain de boules sera uniquement accessible à des « groupes constitués » sur des plages horaires définies (8h-19h du lundi au vendredi, et le week-end pour des événements particuliers), avec « priorité à l’école Saint-Barnabé et à la Maison pour tous ».
Enfin, l’équipe de Julien Ravier a tenu à préciser que de par la nature des travaux entrepris, l’obtention d’un permis de construire n’était pas nécessaire à leur réalisation. Selon cette même source, une déclaration préalable de travaux a bien été déposée auprès de l’urbanisme de la Ville de Marseille. Des travaux qui, selon l’élu LR, s’inscrivent dans le cadre d’un projet global de « plus de 2000 mètres carrés d’espace public réaménagé », qui comprendrait un agrandissement de l’aire de jeux existante, la création de jardins partagés ou encore la plantation de 50 espèces végétales méditerranéennes. Toujours selon Julien Ravier, ce projet serait mené entre la fin de l’année 2019 et le début de l’année 2020. Néanmoins, il reste soumis à validation financière, et doit encore être entériné par une délibération du Conseil municipal de Marseille.
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