Jeudi dernier à Cosquer Méditerranée, Alexis Rouque, directeur régional de la Banque des Territoires, acteur public au service de l’intérêt général, a ouvert une matinée baptisée “Synergie.s” visant à mettre en oeuvre et accélérer la transition écologique dans notre région.
Dans le prolongement de la COP régionale qui s’était tenue le 11 décembre dernier, l’événement a réuni les filiales du groupe Caisse des Dépôts, dont la Banque des Territoires, leurs parties prenantes et leurs partenaires, pour partager leur expérience et montrer leurs solutions, financements et idées pour accompagner localement la transition verte.
Avant de travailler en ateliers sur les trois thèmes de la sobriété foncière, l’énergie et la mobilité, les 270 participants ont assisté à une conférence plénière réunissant l’Etat, la Région et le groupe Caisse des Dépôts évoquant leurs rôles de transformateurs de notre territoire.
Le groupe national Caisse des Dépôts était représenté par Olivier Sichel, son directeur général par intérim, depuis qu’Eric Lombard a été appelé à Bercy dans l’actuel gouvernement Bayrou.
Il a salué la constellation de filiales très diverses et autonomes du groupe, allant de la Banque des Territoires, organisatrice et invitante de la manifestation, à CDC Habitat, CNP, BPI, Icade, la Compagnie des Alpes, la Banque postale ou Transdev, en passant par les pôles énergies que sont GRTGaz (devenue Natran) et RTE ou les équipes dédiées à la biodiversité. Toutes ces entités ont en commun leur actionnaire public et leur mandat : aider au développement des territoires, avec pour priorités la cohésion sociale et territoriale et la transformation écologique.
Au nom de l’Etat et du préfet de région Georges-François Leclerc qui l’avait délégué, le secrétaire général pour les affaires régionales Didier Mamis a insisté sur l’importance de l’enjeu de décarbonation pour notre territoire régional, qui représente 8 % de l’objectif national de réduction d’émissions carbonées.
Il a rappelé que la Cop régionale de décembre 2024 avait réuni 500 personnes pour aboutir à une planification et des engagements communs de transformation, détaillés en 16 feuilles de route, ciblant l’industrie (pour 40 % des efforts de décarbonation), les transports et les mobilités (seulement 11 % des trajets domicile travail se faisant en collectif actuellement), le bâtiment et le foncier (dont la consommation soutenue, qui a artificialisé 14 000 hectares sur la décennie 2011/2021 est à diviser par 2 dans la décennie actuelle), et enfin l’énergie.
Sur ce thème, sont visées modération de la consommation et évolution du mix énergétique, avec le développement de l’accès à l’électricité surtout pour l’industrie : notre “péninsule électrique” important actuellement son énergie et le territoire de Fos et l’étang de Berre devant multiplier sa consommation par cinq, il apparaît nécessaire de développer à la fois les réseaux et la production électriques. Le défi consiste à transformer ces feuilles de route en actes concrets et financés, tout en protégeant nos ressources en eau et biodiversité, dont la région est un “hot spot” (ou haut lieu).
Les opérations de l’Etat en ce sens reposent notamment sur ses agences (comme l’Anah, l’Anru ou l’Ademe), le Plan France 2030 pour l’innovation accélérant la transition, les dotations de soutien à l’investissement, le Fonds Vert qui accélère la transition dans les territoires, avec 300 millions d’euros destinés aux collectivités locales en 2023/24, portés à plus d’un milliard avec l’effet de levier, répartis sur 1000 projets. Symbole de synergie entre institutions, le Contrat de plan Etat Region mobilisera 800 millions d’euros sur son volet mobilité entre 2024 et 2027, avec l’important volet ferroviaire et la ligne nouvelle Provence Côte d’Azur.
Porte-parole de la région, Isabelle Campagnola Savon a mis en avant le budget régional vert, orienté en faveur de l’air, la mer, la terre, les déchets et l’énergie et a souligné les fiertés régionales que sont nos deux parcs régionaux, la première ferme pilote en éolien flottant, les parcs photovoltaïques du territoire et la part du bio dans nos surfaces agricoles, ou encore la plus longue ligne européenne de car électrique. « Les défis liés au changement climatique sont immenses, mais les opportunités pour transformer notre modèle économique social et environnemental le sont tout autant ! Il ne s’agit plus de seulement d’adopter des mesures correctives mais bien de planifier une transformation profonde et durable de notre territoire. Une transition que nous avons engagée depuis huit ans, qui est au cœur de nos actions, et qui mobilise aujourd’hui 40% du budget régional. »
Liens utiles :
La Banque des territoires aux Rencontres de la finance verte et solidaire et au forum Nos Energies en question(s) en 2024.