La Biennale d’Aix-en-Provence revient pour sa 2ème édition

« Cette Biennale d’Aix a été source d’interrogation », lance Sophie Joissains, maire d’Aix-en-Provence, lors d’une conférence de presse tenue mardi 10 septembre à l’Hôtel de Ville pour présenter la deuxième partie de la Biennale des Arts et de la Culture, car « la première avait tellement bien marché ! ».

Après une pause estivale, l’événement revient tout de même du 21 septembre jusqu’au 14 décembre, avec 72 manifestations à travers la ville en partenariat avec le pays jumelé, le Liban, qui « se poursuit assez formidablement » selon la maire.

Expositions, performances et résidences artistiques vont s’égrener principalement durant les week-ends, dans des lieux culturels emblématiques comme le Musée Granet ou le Pavillon de Vendôme, mais aussi dans les rues et jardins.

Le Liban à l’honneur de la Biennale d’Aix

Le Liban est mis à l’honneur, avec des événements forts tels que les performances de la chanteuse Mayssa Jallad et les installations photographiques de l’artiste Yuksek. Outre une programmation dense, qui couvre une variété de disciplines artistiques, l’événement se veut aussi accessible, avec 68 propositions en accès libre. « L’idée est de mettre en valeur la Ville d’Aix-en-Provence et tous ses lieux, qui est un très très beau terrain de jeu », explique Stéphanie Le Louarn, responsable du service Ville créative et coopération culturelle de la Ville d’Aix-en-Provence, qui souhaite « attirer un regard différent sur ce pays (le Liban) ».

Biennale d’Aix : le Bal Méditerranéen samedi 21 septembre

Le coup d’envoi de cette deuxième partie de la Biennale a lieu samedi 21 septembre. Dès 11h, le public pourra découvrir une série de performances de cirque contemporain dans différents lieux emblématiques d’Aix, avec des spectacles allant des acrobaties aériennes d’Elis Valente au jardin du Pavillon de Vendôme, aux sculptures de sable de Tobias Dohm à la Chapelle Venel. Le Théâtre de l’Archevêché accueillera ensuite à 18h « By Heart », une pièce du metteur en scène portugais Tiago Rodrigues. Cette performance, qui mêle théâtre et littérature, invite dix spectateurs à apprendre par cœur un texte qui résonne profondément avec les thèmes de la mémoire et de la transmission. Cette création, déjà acclamée au Festival d’Avignon, est un hommage intime et bouleversant à la grand-mère de Rodrigues.

À partir de 18h, Aix va vibrer au rythme du Bal Méditerranéen. Ce grand événement populaire, réparti sur quatre sites, propose des spectacles de danse, des concerts de musique du monde, ainsi qu’une série de DJ sets jusqu’à 1h30 du matin. Les festivités commenceront avec le Bal des Minots pour les enfants, suivi d’un concert en plein air sur l’avenue Mozart, où se produiront Dhafer Youssef et les danseurs du Ballet Preljocaj.

« C’était important pour moi que dès six ans, les enfants puissent danser dans les lieux publics, » confie Dominique Bluzet, directeur Les Théâtres. Puis la soirée se poursuit par Le Baleti de 21h à 23h animé par le groupe Sue Ellen sur la place François Villon, « j’ai pensé aux gens de mon âge alors je me suis dit on va se faire un bon Baleti comme à l’époque », explique toujours Mr Bluzet. Tandis que de l’autre côté, le cours Mirabeau sera en plein DJ set’s, où les DJs Synapson et Yuksek clôtureront la nuit pour 1h30.

Biennale d’Aix : 62 000 personnes pour Chiharu Shiota

Au-delà de son apport culturel, la Biennale d’Aix joue un rôle clé dans l’attractivité touristique de la ville. Michel Fraisset, directeur de l’office du Tourisme, revient sur l’effet de la première partie de l’événement : « C’était le bon choix de faire la biennale en deux temps. Finalement la fréquentation se stabilise. Nous avons réussi notre pari à étendre notre saison, et aujourd’hui nos mois creux seraient plutôt juillet et août. » À Aix, le taux d’occupation est resté stable cet été, « nous n’avons pas eu d’effet JO » observe le directeur de l’office du tourisme.

« Nous sommes satisfaits de l’effet biennale, Aix attire 60% de clientèle française, et 40% de clientèle internationale, ce qui est énorme, » souligne-t-il « Avec des noms comme la plasticienne japonaise Chiharu Shiota. 62 000 personnes sont venues voir cet artiste de renommée internationale. C’est remarquable ! »