Ce samedi 16 mars au World Trade Center, Marseille accueille la concertation « La Mer en débat » organisée par la Commission nationale du débat public (CNDP). Une centaine de citoyens, chercheurs et professeurs se réunissent pour discuter des opportunités et des défis liés aux activités en mer, en mettant l’accent sur la cohabitation et la préservation de la biodiversité. Cette journée de réflexion collective se déroule simultanément dans cinq autres villes françaises : Rennes, Rouen, Bordeaux et Lyon, réunissant au total plus de 400 participants.
Cet événement se déroule en deux phases : aujourd’hui, les participants s’informent et débattent collectivement sur la planification maritime, tandis que le 6 avril à Paris, une centaine de volontaires venus des quatre coins de la France confronteront les points de vue de chaque façade littorale de la France, échangeant sur les accords et désaccords, et examinant les scénarios possibles.
Regroupés par table de dix, les participants sont accompagnés par des « facilitateurs », ils ont pour mission d’être les garants du bon déroulement des échanges entre les invités pendant que les analystes relèvent les données et réponses des intervenants.
Le débat public se découpe en plusieurs parties :
- Partie 1 : Renforcer la protection du milieu marin pour atteindre le bon état écologique
- Partie 2 : Activités maritimes : développements, interactions avec le milieu marin et les autres usages
- Partie 3 : L’éolien en mer, au cœur de la transition énergétique
- Partie 4 : Orientation proposée pour le développement de la façade
- Partie 5 : Participation du public à la planification maritime
« A partir du débat d’aujourd’hui, il faut construire ensemble, des priorités d’actions pour la planification maritime, le futur de la mer et les documents stratégiques des façades, documents pour lesquels ce débat public a été organisé » lance Margherita Mugnai, co-animatrice de l’évènement.
« L’état de la mer n’est pas perçu comme totalement catastrophique : il y a des constats, des inquiétudes, mais aussi des nuances, des signes que certaines actions peuvent améliorer la situation » explique Etienne Ballan, délégué régional de la CNDP et spécialiste de la démocratie participative.
« Je m’appelle Thomas, je suis un étudiant en Master gestion de l’environnement à l’université de Corte, j’ai 21 ans et je viens de Bretagne. J’ai toujours vécu sur le littoral, que ça soit sur la façade méditerranéenne ou les autres façades du territoire.» Pour lui, un point positif : l’extension des AMP (aires maritimes protégées) à forte protection. Néanmoins, ces espaces écologiques délimités pourraient selon lui, être réparties précipitamment sur le territoire au vu du peu de temps octroyé pour remplir cet objectif (passer de 0,4% à 5% d’AMP à forte protection d’ici 2026).
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Florian Augagneur, président de La Mer en débat et vice-président de la CNDP souhaite « diversifier le débat, organiser à la fois des réunions, des forums, ateliers cartographiques, des évènements sur Twitch, sur internet », ajoutant que « malgré le fait que la connaissance sur la mer progresse, il y a quand même une difficulté pour le public d’accéder à l’information utile et pertinente pour se forger un avis sur ces différents sujets ».
Les résultats de ces discussions constitueront une contribution au débat public et alimenteront directement le compte-rendu final du débat sur l’avenir de la mer et des côtes françaises, rendu disponible le 26 juin prochain par la CNDP.
«Nous nous engageons à être à l’écoute de vos remarques et propositions durant ces débats publics inédits. Nous comptons sur ces débats pour permettre la construction d’une vision intégrée de l’espace maritime et de projets ambitieux pour la transition écologique et énergétique, et l’activité de vos territoires » assure Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires dans un édito.
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