Un an après le début des travaux sur la place Jean Jaurès, l’aménageur de la Ville de Marseille la Soleam, a réuni la presse vendredi 15 novembre pour alerter sur une recrudescence du vandalisme. Tags sur le mobilier, palissades défoncées, incendies volontaires… alors qu’une partie de la nouvelle place est aujourd’hui finie, les dégradations sont de plus en plus nombreuses depuis quelques semaines dénonce le président de la Soleam, Gérard Chenoz : « Après des débuts très houleux, ça s’était calmé mais il y a un regain de violence à l’approche de la période électorale », explique-t-il.
La Plaine, victime d’une instrumentalisation politique ?
Selon lui, aucun doute sur l’identité des coupables, « C’est le fait d’un petit groupuscule d’ultra gauche qui veut faire de La Plaine un symbole de leur lutte. Certains viennent même d’en dehors de Marseille pour essayer de manipuler les habitants. Ce sont des extrémistes, et comme tous les extrêmes, je les combattrai jusqu’au bout », prévient Gérard Chenoz. A ses côtés, le Préfet de police, Olivier de Mazières, défend aussi le projet de réaménagement de La Plaine : « Depuis le début, nous sommes confrontés à une infime partie de la population opposée au projet alors que la grande majorité le soutient », assure-t-il.
Et le patron de la Soleam de confirmer : « Je reçois les riverains deux ou trois fois par mois pour expliquer le déroulement des travaux et ils sont très contents du résultat. Ils me demandent d’ailleurs pourquoi on ne fait rien contre les multiples dégradations ». La police répond qu’elle manque de moyens : « Nous avons une à deux heures de patrouilles par nuit mais on ne peut pas rester sur place tout le temps », se justifie Marc Labouz, le directeur de la police municipale de Marseille. Et ces méfaits ont un coût important pour la Ville. Elle a déjà dépensé 390 000 euros pour la location du fameux mur de béton installé au début des travaux. « En tout, ce sont plusieurs centaines de milliers d’euros qui ont été dépensés pour réparés les dégâts », estime Gérard Chenoz. Les actes de vandalismes pèsent sur le budget mais ne devrait par retarder la livraison finale.