Rencontré dans les allées du Forum des Entrepreneurs organisé par l’Upe 13 vendredi 6 septembre, Yves Fagherazzi, le directeur général de la Seramm (Service d’Assainissement Marseille Métropole), est revenu pour Gomet’ sur le dispositif mis en place pour lutter contre la prolifération des déchets en mer à travers l’utilisation de filets de protection (voir notre précédent article).
« Dix milles tonnes de déchets transitent chaque année dans le système d’assainissement de Marseille », indique le directeur général de la Seramm. Pour répondre à ce défi environnemental, des nasses retenant bouteilles en plastique, canettes en aluminium, polystyrène et autre déchets solides, sont actuellement testées sur le littoral marseillais.
Pour l’heure, ce dispositif en est encore au stade de l’expérimentation, des filets ayant été installés dans un exutoire près de Montredon afin de retenir les polluants le plus en amont possible du système d’assainissement et pluvial. L’objectif : examiner les conditions techniques, à travers la résistance des filets et des accroches, et évaluer les conséquences de la rétention de déchets à l’endroit des canalisations.
Des nasses qui s’intègrent dans une politique globale
Si ces filets constituent une innovation pour la ville de Marseille, leur déploiement n’est pas dissociable d’une politique environnementale globale décidée par la Seramm. Yves Fagherazzi expose le projet du service d’assainissement, dont le but est d’appréhender « la possibilité de mesurer en temps réel le niveau de déchets présents dans les réseaux» et « d’expérimenter les nouveaux moyens pour mécaniser le nettoyage de ces déchets ». Aussi le directeur général mise-t-il sur la sensibilisation des citoyens au respect du littoral marseillais. L’ambition est d’utiliser les nasses en dernier ressort, comme une ultime barrière empêchant les polluants de se disperser en mer.