« Marseille a le même ADN que Trace » plaide Xavier Spender directeur général du groupe audiovisuel. La radio Trace France a obtenu d’émettre en Dab+ sur la radio numérique terrestre dans l’allotissement dit Marseille intermédiaire. Une façon pour le groupe de tester son programme français, explique Xavier Spender, dans une ville de diversité, de musiques urbaines et africaines.
Au Brésil, pour toucher 100 millions d’afrodescendants
Le groupe est né il y a 17 ans avec le rachat par Olivier Laouchez de MCM Africa. Trace se veut un groupe média et une marque de divertissement de référence dédiés à la musique et au divertissement afro-urbains. Le groupe est très enraciné en Afrique subsaharienne, mais aussi partout où vivent des communautés d’origine africaine comme au Brésil, où Trace vient d’ouvrir sa diffusion pour toucher les 100 millions d’afrodescendants.
Trace développe 27 chaînes TV, 7 radios en FM, 100 radios digitales et des plateformes thématiques numériques accessibles via une application Trace Play (à partir de 2,95 € par moi). Trace revendique un public de 350 millions de fans dans 7 marchés prioritaires : Afrique, France, UK, USA-Canada, Brésil, Caraïbes et Océan Indien dont 285 millions en Afrique. Il est implanté dans 162 pays et émet dans trois langues : anglais, français, portugais. Le groupe se positionne comme le porte-parole « engagé, innovant, provocateur, chic et pointu » d’une jeunesse africaine qui n’est pas reconnue, comme une « nation » énonce le clip promotionnel et investit tous les domaines.
Un écosystème qui permet d’exposer les jeunes artistes
Trace Academia est ainsi une chaîne de formation aux métiers gratuite et sponsorisée par de grandes marques. Trace Academia offre des formations professionnelles et à l’entrepreneuriat, aux compétences non-techniques et des cours de bien-être « afin que les jeunes puissent créer ou trouver les emplois de leurs rêves et avoir une vie meilleure. » Le groupe se veut une plateforme de lancement et d’accompagnement des jeunes talents des musiques urbaines et africaines en proposant par exemple la réalisation du premier clip à des artistes émergents, en les faisant accéder à une audience large via Youtube. « Nous avons un écosystème, explique Xavier Spender le directeur général du groupe Trace, qui permet d’exposer les artistes et de découvrir de nouveaux talents.»
La marque Trace s’affiche clairement comme celle d’une communauté mondialisée : « l’ADN de Trace prend ses racines dans la puissante culture urbaine mondiale qui guide les tendances suivies par la jeunesse multiculturelle » lit-on sur la page corporate du site. « Avec le “style Trace”, nous parlons à notre audience de sujets qu’elle aime : la musique, la mode, le sport, la télévision, le cinéma, l’art, le design et bien plus encore. Trace développe une gamme de réseaux digitaux et de services innovants afin d’aider les créateurs de contenu à interagir avec leur public et à monétiser au mieux leurs produits. »
Depuis deux ans, le groupe accélère son développement avec l’arrivée au capital du fond américain TPG Capital qui détient 75 % des parts. Xavier Spender, 54 ans, a été recruté à ce moment-là en qualité de directeur général. Il était à la tête du pôle rugby (Midi Olympique, Rugbyrama.fr) du groupe de presse La Dépêche du Midi en 2016, et a occupé divers postes de direction dans plusieurs médias français (M6 Publicité, M6Web, L’Équipe). Si le P.-D.G., Olivier Laouchez vit en Afrique du Sud, Xavier Spender parcourt le monde et veille à l’enracinement territorial et thématique : trois chaînes Gospel ont vu le jour, l’Éthiopie vient d’ouvrir.
Le groupe assure une présence physique dans 11 pays et Marseille verra ouvrir une antenne à la Belle de Mai. « Marseille est une grande ville du rap, d’ici on parle avec l’Afrique », plaide Xavier Spender lors d’une rencontre avec le réseau Africalink.
A Marseille, un programme Trace Talents pour les jeunes éloignés de l’emploi
Cette implantation se fera avec un programme d’insertion et de promotion Trace Talents piloté avec le service du développement économique de la Ville de Marseille. L’accord avait été présenté lors du Salon des entrepreneurs en novembre dernier. Le but est de mettre en place à la rentrée 2020 des modules de formation autour de la musique en s’appuyant sur l’écosystème local. 5 groupes de 5 jeunes éloignés de l’emploi bénéficieraient de ce premier tremplin. En 2021, Trace souhaite entraîner 30 à 50 jeunes dans des formations à la production et à la diffusion musicales. Le programme sera financé par des sponsors entreprises, par les collectivités locales et par Trace. Trace Talents Academia précise Xavier Spender « veut aider des jeunes sortis du système scolaire à construire un projet. L’objectif sera d’offrir la possibilité à ces jeunes de se lancer dans les métiers de la musique et de l’audiovisuel. Ils auront l’occasion auprès de parrains des experts reconnus de se confronter à la pratique de ces métiers ». Marseille sera aussi un point d’entrée pour sourcer des artistes régionaux des cultures urbaines et africaines et les promouvoir sur les plateformes du groupe.
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