Le Service Civique est né d’une initiative parlementaire au Sénat en 2009. Il permet à des jeunes de 16 à 25 ans d’effectuer des missions d’intérêt général dans des milieux associatifs ou des structures publiques, dans des domaines aussi variés que la culture, la santé, ou encore l’humanitaire. Et, c’est devant ce même Sénat, que le gouvernement a annoncé, le 30 avril dernier, son intention de réduire significativement le nombre de jeunes pouvant y accéder. Il est prévu une baisse de 150 000 à 135 000 volontaires dès la rentrée 2025.
Pourtant ce dispositif est plébiscité par les jeunes. Selon le baromètre Ipsos pour l’Agence du Service Civique de novembre 2023, 70% des jeunes estiment que leur année de service civique est un atout pour trouver un emploi.
Du côté des acteurs de l’engagement citoyen c’est l’incompréhension. La directrice et cofondatrice d’Unis-Cité, Marie Trellu-Kane, déplore cette diminution des effectifs et rappelle que le Service Civique « permet à des milliers de jeunes de se sentir utiles, d’agir concrètement pour l’intérêt général, tout en renforçant la cohésion sociale ». Elle résume : « moins de places, c’est mécaniquement moins d’engagement, moins d’accompagnement, et davantage de jeunes laissés sans repères dans une période déjà fragile. »
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