Les résultats des élections législatives anticipés sont tombés dimanche 30 juin dans la soirée. Dans la lignée des récentes élections européennes, les forces extrêmes se partagent une nouvelle fois Marseille, avec le Rassemblement national qui pointe en tête dans cinq circonscriptions sur sept. Mais sur l’ensemble de la ville son score (33,16%) est inférieur à celui de la coalition de gauche Nouveau front populaire (36,34%).
Dans la 1ère circonscription, Monique Griseti (RN), déjà en lice en 2022 face à Sabrina Agresti-Roubache (Ren.) l’emporte cette fois largement, avec plus de 45% des suffrages exprimés. Dans la troisième circonscription, la députée sortante Gisèle Lelouis se qualifie en tête pour le second tour avec 42,75% des voix, devant le candidat Nouveau front populaire Amine Kessaci (36,68%).
[Analyse] La dissolution réveille les gauches
L’alliance de gauche Nouveau front populaire, et plus particulièrement sa composante France insoumise, est néanmoins largement vainqueur dans deux circonscriptions, notamment la 4e, où le sortant Manuel Bompard est élu d’office avec plus de 69% des voix. Il en va de même pour Sébastien Delogu, également député sortant, réélu d’office dans la 7e circonscription (14e, 15e et 16e arrondissement) avec 59,67% des suffrages exprimés.
Sabrina Agresti-Roubache, Lionel Royer-Perreaut et Claire Pitollat se retirent
C’est en revanche la débâcle pour le camp présidentiel, Ensemble (Renaissance), où les trois députés sortants arrivent en troisième position dans leurs circonscriptions respectives. A l’appel du Premier ministre Gabriel Attal pour « faire barrage au RN », deux d’entre eux ont d’ailleurs d’ores et déjà annoncé leur désistement pour le second tour : la secrétaire d’Etat Sabrina Agresti-Roubache, loin derrière la candidate RN Monique Grisetti dans la 1ère circonscription, a été la première à annoncer son retrait, depuis son QG de campagne à Saint-Barnabé : « Ce soir, le choix a été clair. Evidemment je me retire. Comme en 2022, le candidat de la Nupes l’avait fait.» Selon nos confrères de La Marseillaise, c’est également le cas de Lionel Royer-Perreaut, qui s’efface derrière Olivier Fayssat (RN, 38,27%) et Christine Juste (Nouveau front populaire, 28,22%). Dans la 2e, la députée sortante Claire Pitollat, devancée par le candidat RN Olivier Rioult (32,06%) et l’adjoint au maire Laurent Lhardit (Nouveau front populaire, 28,4%), a annoncé plus tardivement, lundi 1er juillet, retirer elle aussi sa candidature : « J’ai décidé de faire barrage au RN en ne déposant pas ma candidature », écrit l’ex-députée dans un communiqué, ajoutant qu’elle soutient Laurent Lhardit pour le second tour, qui aura lieu dimanche 7 juillet.
— Claire Pitollat (@ClairePitollat) July 1, 2024
Match serré dans la 5e circonscription
Ce n’est pas mieux pour les nouvelles têtes de la majorité présidentielle. Dans la cinquième circonscription, le candidat Ensemble Maxime Boudet plafonne à 17% et est donc disqualifié pour le second tour. Dans cette même circonscription, le match s’annonce serré au second tour entre le candidat RN Franck Liquori et le député sortant Hendrik Davi, avec 667 voix d’écart. Le dissident LFI s’affiche comme le candidat de la gauche, devançant celui investi par le Nouveau front populaire Allan Popelard, malgré un score très rapproché (23,32%).
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