Puisque vous parlez de transports, la Métropole constitue un vrai levier en la matière. Quelle est votre vision par rapport à la Métropole Aix-Marseille-Provence ?
M.P : La Métropole, ce n’est ni la panacée magique, ni le diable. C’est ce que nous en faisons. La Métropole ne doit pas être ce qu’elle est en partie aujourd’hui, c’est-à-dire une couche administrative supplémentaire superposée à ce qui existe, dont les compétences sont enchevêtrées avec celles des communes dans un certain nombre de domaines, et qui s’occupe parfois d’une proximité dont elle n’a pas les moyens de s’occuper. En revanche, elle devrait être un outil de coopération sur le territoire, de péréquation, notamment en matière de transports, mais aussi en matière d’environnement. On pourrait même parler d’une politique en matière d’inégalités à travers le logement et d’autres facteurs que la métropole peut développer.
Moi je voudrais que demain à la Métropole on fasse de la politique. Les longs règnes de Mme Joissains et M.Gaudin ont conduit à l’impasse métropolitaine dans laquelle nous sommes.
Marc Pena
Moi je voudrais que demain à la Métropole on fasse de la politique. Les longs règnes de Mme Joissains et M.Gaudin ont conduit à l’impasse métropolitaine dans laquelle nous sommes. Nous espérons demain trouver les moyens à la Métropole pour faire de vraies propositions pour le territoire.
Finalement, quelle est la véritable originalité qui distingue votre programme de celui de vos concurrents ?
M. P : Notre originalité, c’est de lier étroitement écologie et social. L’écologie est une question sociale, une question de société. Il ne peut y avoir d’écologie s’il n’y a pas une société de solidarité, de partage, où le bien commun et l’intérêt général sont au centre de la vie publique. Par exemple, lorsque nous luttons contre l’étalement urbain, c’est à la fois une question d’écologie, mais aussi une question sociale. Cela signifie qu’aujourd’hui dans Aix, il n’y a pas assez de logements – notamment sociaux. La Ville a des pénalités très fortes en la matière, la durée d’attente est très élevée, les attributions ne sont pas transparentes, et donc construire des logements sociaux bien répartis dans cette densité urbaine de l’immédiat centre-ville, c’est une manière de réinstaller des gens de catégories sociales plus modestes dans la ville et de limiter les nuisances de transport. C’est réintroduire une mixité sociale qui sera bénéfique pour la ville.
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