« Changement de génération » par rapport à Gaudin
Quand il s’agit de Jean-Claude Gaudin, la ligne de crête est étroite pour Martine Vassal. Alors que Renaud Muselier répète à l’envi qu’elle est « l’héritière du système », elle rétorque, un brin agacée : « une élection, ça ne se donne pas, ce n’est pas un office notarial, on est pas là pour régler des successions », et contre-attaque à l’endroit du président de la Région Sud : « c’est fort de café de taper sur une action politique à laquelle il a forcément participé ».
Et au cas où certains l’auraient oublié, elle rappelle que : « beaucoup de personnes politiques sont là car Jean-Claude Gaudin a été le fer de lance de la droite », et ajoute « avoir beaucoup appris à ses côtés ». Quant à assumer son bilan, elle répond par une pirouette : « je trouve très courageux de la part de Jean-Claude Gaudin d’avoir tenu la séance du conseil municipal de lundi [ndlr : dédié à l’examen des rapports de la CRC sur la gestion de la Ville], il n’était pas obligé de le faire ».
Des louanges, un bilan qu’elle ne rejette ni ne prend totalement, avant de marquer la nuance d’avec son principal soutien : « On est sur un changement de génération. Je ne fais pas de la politique comme Jean-Claude Gaudin » dit-elle, comme pour signifier que les temps ont changé. « Il m’a donné son entière confiance dans la gestion de l’espace public pendant 13 ans » reconnaît-elle tout de même en référence à son poste d’adjointe au maire en charge des emplacements. Passation, continuité et rupture, c’est toute la subtilité de ce qui semble se jouer actuellement à droite à Marseille.