Haro sur les meublés touristiques à Marseille. Face au problème endémique du manque d’offre de logement dans la ville, la municipalité qui fait notamment face au ralentissement du marché de la construction, cible une fois de plus le secteur des meublés touristiques porté par les plateformes du type Airbnb.
15000 euros d’amende pour les contrevenants
La Ville de Marseille va limiter à 90 jours par an la durée maximum pendant laquelle les résidences principales peuvent être louées à des touristes (contre 120 jours aujourd’hui) annonce ainsi la mairie lundi 17 février. Et elle menace dejà : En cas de dépassement du nombre de jours de location autorisé, une amende civile de 15 000 euros sera encourue. »
Mise à jour : la réaction de Airbnb France
La mesure doit être adoptée en conseil municipal, en principe le 25 avril. « Avec ce plafond de 90 jours, la Ville de Marseille durcit encore le ton contre les plateformes et ceux qui font de la location de meublés de tourisme de courte durée un véritable commerce et empêchent l’accès au logement aux Marseillaises et aux Marseillais » estime la municipalité de gauche.
La région Sud, cible privilégiée des plateformes touristiques en ligne
Meublés touristiques : Benoît Payan veut la réglementation la plus stricte de France
Le maire de Marseille, Benoît Payan, enfonce le clou : « J’ai toujours dit qu’à Marseille, nous aurons la réglementation la plus stricte et la plus forte de France pour lutter contre les meublés de tourisme. Avec cette nouvelle mesure, nous franchissons une étape supplémentaire et nous nous en rapprochons. Je répète mon engagement indéfectible à loger toutes les Marseillaises et tous les Marseillais dans des conditions dignes. »
Plusieurs dispositions ont déjà été prises par la municipalité. Rappel des précédents épisodes :
2021 : la demande de changement d’usage pour toute location d’un meublé de tourisme hors résidence principale devient obligatoire
2023 : création d’une brigade de contrôle dédiée aux annonces frauduleuses sur les plateformes ou n’ayant pas respecté le règlement en vigueur
2024 : demande de compensation dès la 1re résidence secondaire transformée en meublé touristique
2024 : libération de l’espace public des boîtes à clés