(2) Le retour de la gauche
Souvent habillés de neuf c’est-à-dire du langage « citoyen », les partis de gauche, Parti Socialiste, mais aussi Parti Communiste font leur retour en tête des suffrages. À Gardanne par exemple, c’est la liste des communistes purs et durs, mais citoyens, de Claude Jorda qui passe devant celle du docteur Jean Marc La Piana, candidat désigné par le maire communiste sortant Roger Méï.
À Marseille, les partis de gauche ont réussi le pari de placer leur liste en tête devant Martine Vassal et devant le Rassemblement national. Une construction qui fut longue, qui n’a pas fait l’unanimité avec les collectifs citoyens, mais qui a pu afficher une équipe militante forte de l’expérience et de l’enracinement conjugués des Verts, du PCF, du Parti socialiste, et de mouvements plus récents comme Mad Mars. Avec 23,44 %, Michèle Rubirola (Printemps marseillais) est en position de force pour un éventuel second tour. Les listes du Printemps marseillais sont en effet en tête dans les trois secteurs du centre-ville de Marseille avec des scores de 25 à 30 %. L’aventure de Samia Ghali tourne court puisque finalement, elle ne s’impose que dans son secteur d’origine, le 15e et 16e arrondissement avec 25 %, alors que les scores de sa liste plafonnent dans les autres secteurs. Elle atteint une dizaine de points dans deux secteurs, le 13 & 14 et le 2 & 3, alors que partout ailleurs ses pourcentages vont de 2 à 3 %.