(3) Les Verts ont du mal à consolider leur électorat
En appliquant la ligne Yannick Jadot, d’indépendance du mouvement écologiste, Sébastien Barles prenait le risque de l’isolement. Le Printemps marseillais auquel le mouvement écologiste était initialement associé, leur a mené la vie dure en captant plusieurs de leurs élus et leaders reconnus comme la tête de liste Michèle Rubirola ou l’ancienne élue régionale Aïcha Siff. La liste Debout Marseille elle-même a tenté le mercato en débauchant des socialistes historiques comme Annie Levy-Mozziconacci.
Le score de 8 % ne permet pas le maintien au second tour et les places en position fragilisée pour les négociations de recomposition loin derrière les chiffres de grandes villes françaises. Les scores obtenus sont peu cohérents avec l’historique électoral du secteur. La liste écologiste dépasse les 10 % dans le premier secteur (1 & 7) le quatrième secteur (6 & 8) où Christine Juste frôle les 12 % et le cinquième secteur (9 & 10). Les Verts sont à la peine dans les quartiers populaires avec des scores très faibles dans les quartiers Nord notamment. Le débat va se poursuivre au sein des écologistes sur la pertinence de cette ligne d’indépendance voulue par Yannick Jadot qui ne souhaite plus être l’annexe verte de la gauche.