Devenu le patron des patrons de la région Sud depuis le 12 juin 2019, Yvon Grosso, avait donné rendez-vous aux journalistes mardi 29 octobre, pour un déjeuner de presse d’échange sur les questions d’actualité. Dans le cadre feutré du restaurant les Arcenaulx, il donne son sentiment sur les dossiers chauds du moment. Et parmi eux, les élections municipales, sur lesquelles il entend peser à la tête du Medef Sud.
« Apporter une nouveauté à Marseille »
A l’instar de la démarche « tous acteurs » lancée récemment par la CCI Marseille-Provence, Yvon Grosso défend l’idée qu’il est « bon d’écouter les acteurs économiques du territoire pour prendre en compte les différentes problématiques ». Lui a mis en place un « pacte économique », une « plateforme destinée aux élus, à travers laquelle il leur sera posé des questions. Il s’agit de voir comment ils se comportent face à l’expression politique des entreprises ». En revanche, lorsqu’on lui demande s’il l’élection à venir peut avoir une incidence sur le climat des affaires à Marseille, il préfère ne pas exprimer de parti : « tout le monde à sa chance pour apporter une nouveauté dans cette ville » déclare-t-il sans plus de précisions.
Ce qui ne l’empêche pas d’avoir un avis bien tranché sur la fonction municipale : « les maires n’ont pas assez de pouvoirs », affirme-t-il, ajoutant « prôner une décentralisation franche » de même qu’une « clarification des rôles entre les différents échelons de collectivités territoriales. L’Etat doit être clair sur ses positions, car le chevauchement des compétences crée des inerties », qui peut aller jusqu’à « freiner la dynamique d’une ville » selon lui. Il envisage donc son action auprès des élus et des candidats en deux actes, le premier à l’occasion des prochaines élections municipales, le second au moment des élections régionales de 2021.