Comme en chaque début d’année, le président de Région Renaud Muselier a présenté ses vœux à la presse. Mais cette fois-ci, la traditionnelle conférence s’est tenue en version digitale ce mardi 19 janvier, Covid oblige. Le virus a d’ailleurs occupé une grande partie du discours du président de la Région (voir l’intégralité en document source page suivante) avec en premier lieu un bilan très critique sur la gestion de crise du gouvernement.
« Pour ouvrir et fermer le pays, le ministère de la Santé n’a jamais eu de doctrine stable. Je me suis beaucoup opposé à Olivier Véran et au conseil scientifique. C’était le grand bazar des critères qu’on a changé tout au long de la crise pour justifier les décisions d’ouverture ou de fermeture », tacle-t-il. A l’appui il fournit une frise chronologique avec l’historique des événements depuis le 17 mars dernier.
Les auto-tests toujours en attente de validation
Le 6 janvier dernier, les présidents des Régions de France ont fait neuf propositions au gouvernement pour améliorer la gestion de la crise sanitaire. « Le ministre de la Santé n’en a pour l’instant accepté que deux », se désole Renaud Muselier. Parmi ces avancées, les présidents de région participent désormais à un comité de suivi hebdomadaire avec la préfecture et l’Agence régionale de santé. Mais l’élu veut aller plus loin : « Nous voulons être précurseurs sur les auto-tests. Partout dans le monde, en Israël, aux Etats-Unis d’Amérique, en Chine, on a une vraie stratégie qui permet de s’auto-tester chez soi, dans la rue et dans les lieux publics. C’est l’avenir », assure-t-il. La Région Sud a été la première à lancer un appel d’offres pour 500 000 auto-tests salivaires. « J’ai des auto-tests chinois sur mon bureau qui marchent très bien mais on attend l’autorisation de la haute autorité de santé pour pouvoir les utiliser. Et comme d’habitude, elle traine », peste-t-il encore.
Sur la vaccination, il regrette encore une fois les imprécisions et la lenteur du gouvernement. A ce jour, 33 000 personnes ont reçu une première injection dans la région. D’ici à la fin février, elle doit recevoir 284 000 doses de vaccin Pfizer : « Pour être clair, d’ici à la fin du mois de février, 142 000 personnes pourront être vaccinées sur 600 000 personnes éligibles et cinq millions d’habitants », explique Renaud Muselier. Un chiffre insuffisant pour le responsable politique : « Les autorités ont fait des tranches de personnes cibles plus importantes que les commandes. Ils ont créé la pénurie et lancé la frénésie », dénonce-t-il.