Variants britanniques, sud-africains, brésiliens et même une version marseillaise selon l’IHU Méditerranée… Les mutations du virus de la Covid-19 semblent de plus en plus nombreuses et inquiètent la communauté scientifique sur leur potentiel résistance à l’immunité, voire aux vaccins. L’Organisation mondiale de la santé et le Haut conseil de la santé publique en France invitent la population à utiliser les masques à la norme FFP2 pour se protéger plus efficacement face aux nouveaux variants plus contagieux. Dans sa dernière vidéo, le professeur Raoult lance une théorie sur l’origine de la version anglaise qui frappe l’Europe en accusant l’une de ses cibles favorites : le Remdesivir, un anti-viral développé par l’américain Gilead.
Des patients traités au Remdesivir à l’origine de mutations ?
Selon l’infectiologue marseillais, le Remdesivir est un agent mutagène et son utilisation sur certains patients immuno-déprimés pourrait être à l’origine de la mutation du virus : « Pour peu que vous ayez associé des anticorps spécifiques et quelque chose qui accélère la mutation du virus, vous avez joué à l’apprenti-sorcier et vous avez créé un virus résistant aux anticorps et qui va pouvoir se diffuser. On suspecte que c’est ce qui s’est passé avec le mutant anglais », avance Didier Raoult, sans pour autant apporter de données statistiques pour corroborer son propos. Encore une fois, il compare le médicament de Gilead avec son traitement à base d’hydroxychloroquine : « On a toujours plus de risque avec un traitement que l’on ne connaît pas qu’avec un médicament que l’on a donné à des milliards de gens », insiste-t-il. Didier Raoult continue donc de défendre l’hydroxychloroquine malgré la dernière polémique qui a agité la toile le week-end dernier.
Hydroxychloroquine : Didier Raoult balaye la polémique
Début janvier, l’IHU Méditerranée Infection met en ligne une nouvelle lettre scientifique qui semble contredire sa première étude diffusée en mars 2020. « Incroyable ! Le Pr Raoult qui écrit lui-même que leur premier essai clinique non randomisé montre que l’hydroxychloroquine n’a aucune efficacité sur la mortalité ou pour réduire le transfert en soins intensifs », écrit un doctorant en épidémiologie de l’université Paris-Saclay Thibault Fiolet, sur Twitter. Très vite, ce message est largement relayé enflammant la toile sur un possible revirement de Didier Raoult sur l’efficacité de son traitement. Dans la foulée, l’équipe de l’IHU vole au secours du professeur dénonçant une « fake news ».
Dans sa dernière vidéo intitulée ironiquement, Riri, Fifi, et Loulou font de la science, Didier Raoult souhaite éclaircir l’affaire et explique qu’« effectivement, il n’y a pas de mort ni dans le groupe chloroquine ni dans l’autre puisque nous n’avons pas étudié la mortalité dans cette étude. L’objectif de ce travail était d’étudier la durée du portage viral ». Pour clore la polémique, il présente les chiffres de mortalité à l’IHU depuis le début de la crise de la Covid. Sur 11 234 personnes traitées en ambulatoire, l’établissement n’a enregistré que 12 décès et seulement 0,2 % d’entre elles ont été transférées en réanimation. « Donc est pas prêt d’abandonner, on est pas prêt de changer », assure-t-il.
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