A l’approche de la 3e conférence des Nations Unies sur l’océan (Unoc) se déroulant à Nice du 9 au 13 juin, l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) basé à Marseille a fait le point, lors d’une conférence de presse le 22 mai, sur son engagement dans la protection de celui-ci.
L’océan, un véritable enjeu
L’IRD a fait de l’océan l’une des ses priorités. En effet, il couvre 70% de la planète et joue un rôle central dans les équilibres environnementaux et sociétaux. Et pourtant, il fait l’objet de nombreuses atteintes : pollution au plastique, réchauffement, dégradation des récifs coralliens…Valérie Verdier, Présidente-directrice générale de l’IRD a rappelé le rôle de l’institut : proposer des solutions. Ces solutions sont issues de programmes innovants de recherche, de formation et de médiation scientifique.
Dans ces programmes, l’accent est mis sur l’interdisciplinarité avec des chercheurs en océanographie, écologie et même sociologie et sur l’écoute des peuples autochtones. Ils ont débouché en 2024 sur 380 publications de l’institut sur l’océan. Un exemple concret de la recherche : l’expertise scientifique sur les grands fonds marins dans le Pacifique actuellement en cours. Philippe Charvis, directeur délégué à la science de l’IRD a précisé qu’elle mobilise 13 scientifiques de différentes disciplines des sciences humaines et de l’environnement en interaction avec plus d’une centaine de parties prenantes (acteurs publics, privés, associatifs, société civile).
Dans sa politique de préservation de l’océan, cinq priorités se dégagent pour l’IRD : anticiper les évènements climats, préserver les récifs coralliens, combattre la pollution marine, anticiper les risques liés à la montée des eaux et enfin, proposer une réglementation sur les droits de la mer. Selon Phillipe Charvis, « il faut sortir d’une vision utilisatrice de l’océan ».
La participation de l’IRD à l’Unoc
L’IRD va prendre une part active à la conférence sur l’océan des Nations Unies, et ce dès lundi 2 juin au sein du Pavillon La Baleine du parc des expositions. Dans ce cadre, il entend porter deux messages : la reconnaissance des contributions des femmes dans la pêche artisanale et le développement des « jumeaux numériques », véritables représentations virtuelles du système marin basées sur l’intelligence artificielle. Sophie Lanco, directrice de recherche et directrice adjointe du département « océans, climat et ressources » de l’IRD explique au sujet des avatars numériques : « dans le cadre des systèmes naturels comme les océans, ces outils de rupture portent la promesse de mieux prévoir les effets des changements globaux, évaluer les impacts des activités humaines… ».
L’Unoc est aussi le moment pour sensibiliser et mobiliser un large public autour de la question de l’océan. Deux ouvrages publiés par l’IRD y contribuent : « L’Océan en commun, sciences au Sud pour un monde durable » qui présente 60 découvertes scientifiques autour de la pollution marine, la gestion durable des pêches… Le second intitulé « Un océan de savoirs » est consacré au parc naturel de la mer de corail dans l’archipel calédonien.
La voix des jeunes sera aussi portée par l’IRD à l’Unoc. En effet, une vingtaine de jeunes issus d’un dispositif pédagogique de l’IRD seront invités à partager leurs plaidoyers en faveur de la protection de l’océan et à interpeller les instances décisionnelles.
Liens utiles :
L’interview de Valérie Verdier, présidente-directrice générale de l’IRD, par Gomet’ (mai 2023)
Le détail du programme de l’IRD à l’noc