Les ONG environnementales se sont réunies ce jeudi 11 mars devant le palais de justice de Marseille avant l’audience au tribunal administratif du géant Total. Les associations LPO Paca, Greenpeace, les amis de la Terre et FNE Paca étaient plutôt confiantes, et à raison. Le rapporteur public de Marseille a donné un avis plutôt favorable sur leur recours déposé en 2018 contre l’autorisation d’exploitation de l’usine de Total à La Mède. L’entreprise pétrolière a dix mois pour publier une nouvelle étude d’impact et une nouvelle enquête publique devrait être ouverte. Une première étape vers « l’arrêt de la production d’agrocarburants », et notamment à base d’huile de palme en Indonésie et en Malaisie espèrent les associations.
Mais c’est une victoire en demi-teinte pour les ONG. Le jugement, qui sera rendu par le tribunal d’ici quelques semaines, n’est pas suspensif. Pour l’heure, les activités de Total à La Mède continuent et l’industriel produit toujours du carburant à base d’huile de palme. C’est pourquoi les associations environnementales visent, à plus long terme, l’annulation complète de l’autorisation accordée à cette structure Total.
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