Alors que le Grand Port maritime doit présenter officiellement son projet stratégique pour les quatre ans à venir le 5 mars prochain, la direction a dévoilé quelques-uns des grands chantiers prévus d’ici à 2024 à l’occasion d’une conférence de presse lundi 25 janvier (voir les chiffres du trafic 2020 dans le dossier de presse du port).
Après la Passerelle sur le J1 attendue pour 2023, le port réfléchit à ouvrir encore un peu plus ses portes vers la Ville. Lors du conseil de surveillance de novembre dernier, il a été acté que le siège historique du GPMM restera à la Joliette. Ainsi, la future direction sera reconstruite en lieu et place du bâtiment actuel datant des années 50. « Et cela ouvre la question de l’aménagement de la halle J0, parallèle au J1 », annonce le président du directoire Hervé Martel. Le port prévoit ainsi de réhabiliter cette halle inoccupée avec de nouveaux services pour les clients du port et le grand public « en sur-sol » tout en maintenant l’accès aux postes à quai sur le terminal Corse. « Ce sont des questions qui doivent être étudiées avec la mairie et la Métropole mais pour l’instant, nous sommes plutôt d’accord pour travailler sur la partie Sud et au Nord sur les quais de la Lave », précise Hervé Martel.
Ouvrir rapidement la digue du large
Le GPMM ressort également le dossier de l’ouverture au public de la Digue du large qui avait bien fonctionné pendant l’année de la capitale de la culture en 2013. « On a créé un groupe de réflexion sur ce sujet pour résoudre le problème, notamment le financement. On veut rapidement arriver à une ouverture au moins partielle », indique Hervé Martel. Enfin, le port travaille toujours sur son projet de Port Center qui doit mettre en avant ses innovations. Une mission de préfiguration a été lancée en 2019 et trois sites sont toujours en compétition : l’esplanade du J4, la gare de la Major ou encore le J0.
L’implantation de Quechen confirmée
Côté industriel, la direction confirme que « toutes les difficultés sont levées » concernant l’implantation tant attendue du chinois Quechen. « J’ai rencontré récemment M. Que et nous sommes tombés d’accord sur le périmètre de son implantation. Elle se fera en deux phases : sur 8 hectares dans un premier temps puis 16 hectares ensuite », explique Hervé Martel. D’autres projets pourraient déboucher sur de nouvelles activités prometteuses comme le démonstrateur de traitements de déchets miniaturisé de la société Elyse Technologies installée sur Piicto ou encore l’usine de plaque de plâtres de BMG. Mais Hervé Martel ne cache pas son inquiétude autour de la baisse de trafic engendré par l’arrêt de la centrale de charbon de Gardanne et le rachat d’Alteo « Le rachat par UMS nous rassure quelque peu mais avec l’arrêt du “bayer”, nous perdons un million de tonnes de bauxite importée chaque année. Le nouveau process annoncé par UMS avance l’arrivée de 400 à 500 000 tonnes d’hydrates d’alumine mais pas forcément par la mer… Nos terminaux vracs vont devoir se réorganiser après toutes ces mutations industrielles de Gardanne », prévient le directeur.