C’est une troisième série d’audiences en lien avec des fausses procurations durant la campagne des municipales de 2020 qui s’ouvre mardi 8 octobre à la caserne du Muy, réservée aux procès hors normes à Marseille (3e). Après les procès concernant les 11/12e et 6/8e secteurs à Marseille, puis la commune de la Penne-sur-Huveaune, c’est désormais une autre affaire marseillaise qui sera examinée par les magistrats.
Cette fois-ci, c’est l’aile gauche de l’hémicycle municipale qui est sur le banc des accusés : les élus Roland Cazzola (conseiller municipal délégué à l’espace public) et Marguerite Pasquini (conseillère municipale déléguée à la relation avec les comités d’intérêt de quartier), co-listiers de Samia Ghali – avant que celle-ci ne se rallie au Printemps Marseillais -, comparaîtront eux aussi pour des accusations de fausses procurations remises au commissariat du 15e arrondissement de Marseille.
Fausses procurations dans les 11/12 et 6/8 à Marseille : mise en délibéré au 27 janvier 2025
La semaine du 21 au 27 septembre, c’était l’opposition de droite qui faisait face aux juges. Après les réquisitions du procureur de la République jeudi 26 septembre, qui préconise la prison avec sursis pour les ex-maires de secteur Julien Ravier (11-12) et Yves Moraine (6-8), c’était au tour de la défense de plaider sa cause vendredi 27 septembre.
Dans l’après-midi, les juges ont ainsi entendu les plaidoiries de la défense, en présence des accusés, à l’exception de deux personnalités clés dans l’affaire : l’ancien directeur de campagne de Julien Ravier, Richard Omiros, et sa directrice de cabinet Claudine Hernandez. Au terme d’une longue journée, les juges ont finalement mis l’affaire en délibéré. La décision ne sera pas rendue avant le 27 janvier prochain.
Dix ans d’inéligibilité requis contre Julien Ravier
La veille des dernières audiences, jeudi 26 septembre, le procureur avait rendu ses conclusions. A l’encontre de l’ancien maire du 11/12 Julien Ravier, principal éclaboussé dans cette affaire, il a ainsi requis trois ans de prison avec sursis, dix ans d’inéligibilité, 20 000 euros d’amende.
Pour Yves Moraine, le procureur requiert 18 mois d’inéligibilité, trois mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende. Pour l’ancien directeur de campagne de Julien Ravier, Richard Omiros, deux ans de prison avec sursis, 10 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité ont été requis, de même que pour Claudine Hernandez, pour laquelle le procureur requiert un an de prison avec sursis, 10 000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité.
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