Gomet’ apporte sa contribution en prélude, puis durant le Congrès mondial de la nature qui se déroule à Marseille du 3 au 11 septembre 2021, avec la publication de dix avis d’experts de notre région qui éclairent à partir de leur expérience et de leurs analyses les problématiques territoriales. Ces textes ont été publiés dans notre guide de l’élu éco-responsable qui a été adressé cet été à 752 décideurs de notre territoire. Ce septième épisode donne la parole à Jean-Yves Petit, président de l’association Ramdam, le Rassemblement d’associations pour les modes de déplacements alternatifs dans la Métropole Aix-Marseille-Provence, donne les clés pour mener une politique volontariste.
Jean-Yves Petit
Cheminot, il fut syndicaliste CFDT puis CGT à partir de 2003. Il prit sa retraite en juin 2005 avec le grade de conducteur principal. En 2017, il devint membre du bureau de France nature environnement Paca, puis à partir de janvier 2018 il est nommé au Comité économique, social et environnemental régional (CESER-PACA) et devient président de la commission du développement soutenable, Environnement, Énergie et Climat. (Source La Maitron).
Les mobilités actives sont une forme de déplacement qui n’utilise que l’activité physique humaine comme source d’énergie. En gros, essentiellement la marche et le vélo. Favoriser ce type de mobilité sous-entend d’imaginer un nouveau partage public sur une commune. La ville s’en ressort plus apaisée, moins bruyante, avec moins de pollution de l’air… C’est l’aménagement des temps nouveaux. Aujourd’hui, les piétons représentent entre 30 % à 50 % de la population d’une grande ville comme Marseille et pourtant le nombre de mètres carrés qui leur est dévolu est bien inférieur à celui consacré à la voiture. Les déplacements piétons et vélo génèrent davantage de mouvement de population sans nuisance dans les centres-villes. C’est un outil d’attractivité indéniable dans la compétition qui oppose aujourd’hui les métropoles d’Europe.
La Métropole, premier partenaire avec le plan vélo
Sur le territoire d’Aix Marseille Provence, les communes sont divisées en deux catégories. Celles qui dépendent du conseil de territoire Marseille Provence n’ont pas la compétence voirie, tandis que les autres municipalités l’ont conservée. Dans tous les cas, les maires souhaitant développer des pistes cyclables sur leurs communes doivent commencer par se référer au plan vélo voté par la Métropole en juin 2018. Il prévoit de développer 250 kilomètres de voies cyclables d’ici la fin de l’année 2024. Au total, elles seront réparties sur seize pistes dont la moitié sur Marseille. Pour les communes hors Marseille, il est donc utile de voir si l’on fait partie des heureux élus afin de profiter de l’aide financière et technique de la Métropole. Le plan vélo a prévu un budget de 60 millions d’euros au total qui peuvent notamment payer les études d’aménagements cyclables. Le département des Bouches-du-Rhône a également provisionné une enveloppe de 40 millions d’euros d’aides aux communes pour le développement de pistes cyclables. Elle s’adresse essentiellement aux municipalités en dehors de l’ex-communauté urbaine Marseille Provence.