Richard Ferrand, le président de l’Assemblée nationale, annonce mardi 13 avril que le chef du gouvernement va défendre devant le Parlement, à 15 heures, le maintien des élections régionales et départementales… avec un léger décalage d’une semaine. Cette prise de position de Jean Castex fait suite à une consultation réalisée le week-end précédent auprès des 35 000 maires de France (voir page suivante le document source).
« Le Premier ministre va proposer que les élections aient lieu au mois de juin, déclare Richard Ferrand sur RTL, avant de préciser que Jean Castex pouvait décaler jusqu’au 27 juin le deuxième tour ». Les scrutins des régionales et des départementales, prévus à l’origine en mars puis décalés en raison de la crise sanitaire aux 13 et 20 juin, devraient donc être encore repoussés, mais cette fois-ci d’une semaine. Si la proposition de Jean Castex est adoptée, le premier tour aura donc lieu le 20 juin.
Les maires favorables au maintien des élections
Avant de prendre une décision et de la présenter à l’Assemblée nationale, le chef du gouvernement a souhaité consulter tous les maires de France. Dès vendredi, les édiles avaient reçu un mail de leurs préfets respectifs les invitant à répondre avant lundi midi à cette question : « les conditions préconisées par le comité scientifique vous semblent-elle réunies pour maintenir les deux scrutins les 13 et 20 juin 2021 ? ».
Les destinataires avaient le choix de répondre par « oui » ou par « non ». La place Beauvau a salué lundi soir dans un communiqué « une participation importante » des édiles puisqu’au total, 69% des maires ont répondu à la consultation. Les résultats dans le détail :
- « oui » : 56 % (13513 maires)
- « non » : 40% (9812 maires)
Certains maires – 932, soit environ 4% des sondés – ont répondu au mail du ministère sans se prononcer. Le nombre d’édiles favorables au maintien des élections n’étant que très légèrement supérieur à celui des maires défavorables, la proposition de Jean Castex sonne comme un compromis. Selon l’Agence France presse, ces résultats sont conformes à la position adoptée par l’Association des maires de France, présidée par François Baroin (LR). L’AMF s’était déclarée favorable au maintien des élections dans un courrier publié vendredi.