Les sociétés Vicat (38), SPSE (Fos) et Elengy (Fos) organisent une conférence de presse de lancement de la concertation publique pour le projet Rhône décarbonation lundi 17 mars 2025 de 10h30 à 12h30 à la cimenterie Vicat de Montalieu-Vercieu dans l’Isère. La réunion se déroulera en présence de Didier Petetin, directeur général délégué de Vicat, Nelly Nicoli, directrice générale d’Elengy, Fabien Poure, directeur général de SPSE, et RTE – centre ingénierie et développement Lyon.
Porté par les sociétés Vicat, SPSE, Elengy et RTE, le projet Rhône décarbonation prévoit la création d’une chaîne de captage, transport, liquéfaction et chargement de navires de CO2 le long de la vallée du Rhône. Capté depuis la cimenterie du groupe Vicat située sur les communes de Montalieu-Vercieu et Bouvesse, le CO2 doit être acheminé via un pipeline de transport existant opéré par la société SPSE jusqu’au terminal de liquéfaction et de chargement de navires exploité par la société Elengy, à Fos-sur-Mer.
Le projet Rhône décarbonation contribuerait ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et constituerait un levier de décarbonation des industries émettrices de CO2 le long de la vallée du Rhône jusqu’à la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer.
Du 24 mars au 20 juin 2025, la concertation publique supervisée par trois garants indépendants nommés par la Commission nationale du débat uublic (CNDP) est ouverte à tous. Elle a pour objectifs d’informer le public, de répondre aux questions et de débattre des aspects du projet. Deux des garants, Hervé Fiquet et Jean-Michel Fourniau, seront présents lors de la conférence de presse du 17 mars et répondront aux questions sur la concertation.
SPSE (Société du pipeline sud européen), est dotée de 1 800 km de réseaux de pipelines d’hydrocarbures liquides déjà déployés en France et en Europe prêts pour le transport d’hydrogène ou de CO2. L’objectif est d’utiliser cette infrastructure moyennant un refit conséquent pour transporter du CO2. « Réutiliser un actif disponible coûte 80% de moins que la construction d’un pipeline neuf », plaidait Pierre Schmider, responsable du développement lors de la décarbonation industrielle en Région Sud organisée par Engie en novembre dernier à Martigues.
A 2030, Pierre Schmider estime la capacité de transport de CO2 à quatre millions de tonnes entre Lyon et Fos. Un autre usage de ces canalisations, partiellement libérées par la fermeture de dix des douze raffineries qu’elles alimentaient dans la vallée du Rhône, pourrait être affecté à des carburants de synthèse. « Le projet Rhône CO2 est une infrastructure complète, de la capture de CO2 à la liquéfaction jusqu’à l’approvisionnement des sites qui veulent faire des carburants de synthèse », complète-il, dévoilant l’intérêt de certains industriels émetteurs ou utilisateurs (PetroIneos H2V, Fibre Excellence, Lafarge…).
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