Les collectivités locales sont également touchées. Vous les accompagnez habituellement dans leurs projets d’investissements. Ont-elles stoppé leurs programmes ?
R. C : Si la période d’entre deux tours des élections municipales n’est pas la plus propice aux grands investissements, on a encore quelques dossiers en cours. Avec le programme Coeur de Ville, nous avons de la chance car la grande majorité des communes ont élu leur maire dès le premier tour. Ainsi, on peut poursuivre le travail sans la pause électorale. Par contre, une fois la crise et les municipales passées, les collectivités vont devoir intensifier leurs politiques d’investissements pour soutenir la reprise. On a donc décidé de leur proposer des prêts sur du très long terme. Par exemple, elles empruntent habituellement sur une période de 15 ans maximum pour financer des équipements lourds comme des stations d’épuration ou des raisons d’assainissement qui ne s’amortissent que sur 40 ans. Ça déséquilibre les finances des collectivités. Maintenant, elles pourront s’engager sur une vision plus stable et long terme.
Après la crise, il faudra également relancer la construction de logements sociaux qui jouera un rôle dans la reprise. Quel est votre plan ?
R. C : Nous avons déjà anticipé des investissements contracycliques pour relancer ces chantiers. CDC Habitat va lancer l’acquisition en Vefa et la construction de 40 000 logements sociaux au niveau national. En région, cela devrait représenter environ 10% du total. En attendant, pour soutenir les bailleurs sociaux pendant la période de crise, la Banque des territoires mobilise une enveloppe de 2 milliards d’euros sur une ligne de trésorerie. Ces derniers jours, nous avons même lancé de nouvelles opérations pour un montant de 80 millions d’euros environ.
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