Avec 45 500 habitants recensés en 2017, Salon-de-Provence constitue la sixième commune des Bouches-du-Rhône. Point central du département à la croisée des routes reliant Arles, Aix, Marseille et l’étang de Berre, la commune présente un taux de chômage stabilisé autour de 10 % (soit un point de plus que la moyenne nationale) et un taux de pauvreté de 16 % (également un point au-dessus de la moyenne nationale). Salon est traversée par des enjeux d’attractivité, tant sur le plan économique qu’en matière de cadre de vie – avec un étalement urbain qui pèse sur l’environnement proche.
Nicolas Isnard (LR) candidat à sa propre succession
A priori, le chemin semble dégagé pour Nicolas Isnard. Le maire LR sortant, qui avait remporté en 2014 dès le premier tour des municipales 47,1% des suffrages (56,5% au second tour), semble bénéficier d’une assise solide dans la commune pour briguer un second mandat. Candidat malheureux en 2008 face au socialiste Michel Tonon, il s’appuiera sur son bilan, et notamment sur la réalisation du groupe scolaire Arnaud Beltrame – qu’il cite en réalisation phare de son mandat. Pour le mandat à venir, Nicolas Isnard dit s’engager à n’augmenter ni la dette ni les impôts.
Face au maire sortant, Claude Cortesi, conseiller municipal d’opposition ex-Modem se définissant comme centriste, fait figure de challenger numéro 1. Candidat sur les listes de Michel Tonon en 2014, il a endossé le costume d’opposant au conseil municipal depuis six ans. A la tête de la liste « Ambitions Salon », il entend notamment redonner une attractivité à la ville et s’attaquer au chômage. Un temps pressenti candidat à l’investiture LREM, il fera finalement campagne sous la bannière divers centre.
Egalement candidat divers centre, Philippe Montagnon conduit la liste « Osons Salon ». Adjoint délégué au commerce, à l’artisanat et à l’embellissement de la ville de Nicolas Isnard pendant plus de quatre ans, il a fini par claquer la porte du conseil municipal en 2018, du fait de désaccords trop importants avec la majorité en place. Candidat déclaré depuis l’été 2019, il appuie son projet sur une vision qui mêle participation citoyenne, développement durable au travers de l’économie et du social et cadre de vie.
La gauche plus divisée que jamais
Cette année, ils seront trois candidats de gauche à postuler à la mairie de Salon-de-Provence. Sur les ruines de la gauche incarnée par l’ancien maire Michel Tonon, qui remportait encore 35 % des voix en 2014, Hélène Haensler conduira la liste « Salon changeons d’ère » soutenue par EELV et le PS. Cette enseignante spécialisée, présidente de la Coopérative sur le toit des Alpilles, a fait campagne sur la transition écologique et sociale du territoire salonais, après avoir été candidate pour EELV aux législatives de 2017 dans la 15e circonscription des Bouches-du-Rhône (3,3 % des votes). Elle va essayer de capitaliser sur les 12,2% de suffrages obtenus par EELV dans la ville lors des élections européennes de 2019.
A côté, Olivier Lopez et Eric Deligny conduisent tous deux une liste divers gauche, le premier bénéficiant du soutien du PCF, le second de celui de LFI et du NPA. Déjà candidat en 2014 (4,1 % des voix), Olivier Lopez repart cette année avec sa liste « Salon à gauche » sur un programme axé autour de la démocratie locale et des questions sociales et écologiques. Quant à Eric Deligny, qui emmène la liste « Salon écolo-citoyenne », il compte parmi ses propositions la gratuité des transports publics de même que l’ambition de redonner vie au tissu associatif local.
De l’autre côté de l’échiquier politique, le Rassemblement National sera mené par un candidat inexpérimenté. Il s’agit de Daniel Captier, encarté depuis 2014, qui a longtemps hésité avant de prendre la tête de la liste « Salon autrement ». Il a pour objectif de capitaliser sur le bon score réalisé par le parti de Marine Le Pen lors des élections européennes, où il était arrivé en tête avec 29,9 % des voix à Salon-de-Provence. Il milite notamment pour l’augmentation du nombre de policiers municipaux et l’augmentation de caméras de vidéosurveillance en ville.
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