Avec 33 000 habitants, Vitrolles constitue la septième agglomération des Bouches-du-Rhône. Ayant connu une expansion exponentielle après-guerre, passant de 1300 à 37 200 âmes entre 1946 et 2006, la commune ne cesse de régresser depuis sur le plan démographique, avec plus de 4000 habitants perdus en 13 ans. En cause, un cadre de vie dégradé du fait d’un étalement urbain mal maîtrisé et par la présence d’industries fortement polluantes en bordure de l’étang de Berre. Dans une commune où le souvenir de la municipalité FN de Catherine Mégret (1997-2002) reste vif, le PS semble encore un acteur politique incontournable malgré son effondrement sur le plan national.
Loïc Gachon (PS) de nouveau candidat pour être maire
Pour la troisième fois, après 2009 et 2014, Loïc Gachon brigue la mairie de Vitrolles. Avec une liste renouvelée d’un tiers, l’élu PS entend perpétuer la domination socialiste sur la ville. Pour cela, il peut compter sur de nombreux alliés avec, en plus du soutien du PS, celui du Modem, du Parti communiste, de la France insoumise, de Génération-S et de l’association citoyenne Vitrolles en commun. Avec l’éducation en fil rouge de son programme, il promet notamment de construire deux nouvelles écoles s’il est réélu.
Toutefois, l’union de la gauche vitrollaise n’est pas totale. Ancien adjoint de la majorité sortante délégué à l’emploi, Alain Arezki conduit une liste intitulée « convergence écologique et citoyenne », qui porte les couleurs de l’écologie dans cette campagne, avec le soutien d’EELV. De son côté, Bruno Morosini, passé par le PS et le PRG, président d’une association de commerçants vitrollais, mène une liste sans étiquette « Un vitrollais pour Vitrolles ». La sécurité et la propreté sont ses principaux axes de campagne.
La droite et l’extrême-droite en outsiders
Sans Christian Borelli, il n’y aurait sans doute pas eu de liste LR dans cette élection municipale à Vitrolles. Mais suite à la défection de Marie-Claude Rigaud, conseillère régionale LR et conseillère municipale d’opposition, pour raison familiale au début du mois de février 2020, celui qui est surnommé localement le « Poulidor de la politique vitrollaise » a décidé de mener une liste constituée au pied levé. Déjà candidat en 2014, l’élu LR n’avait guère pu emporter plus de 20% des suffrages au second tour, dans une triangulaire l’opposant à Loïc Gachon et au FN.
De fait, le Rassemblement national sera l’adversaire le plus dangereux pour la majorité en place. Son candidat à Vitrolles, Philippe Sanchez, a la particularité d’être conseiller municipal sortant aux… Pennes-Mirabeau ! Un défaut de localité que n’ont pas manqué de critiquer ses adversaires. Après avoir obtenu 33% des voix au second tour de l’élection municipale de 2014 dans la commune, le parti de Marine Le Pen y a récolté 36,3% des suffrages lors des élections européennes. Pour tenter de bonifier ces bons scores, Philippe Sanchez a fait notamment campagne sur le thème de la sécurité et de l’étalement urbain.
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