Une tarification moins complexe des transports en commun
230 : c’est le nombre de tarifs actuellement existant pour emprunter les TER en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. C’est pourquoi le Conseil régional a acté vendredi 23 juillet une réduction drastique du nombre de tarifs. A partir de juillet 2022, il n’y aura ainsi plus que huit tarifs : billet unitaire, billet unitaire mini-groupe, carnet de 10 trajets, abonnement mensuel illimité abonnement, annuel illimité, abonnement mensuel télétravail 20 voyages, abonnement mensuel télétravail 30 voyages et le Pass annuel ZOU ! Etudes.
Les élus ont également voté en faveur d’un Pass Liberté pour que les jeunes de la Région âgés de 18 à 26 ans puisse bénéficier de la gratuité dans les transports régionaux, TER ou cars. L’impact de cette mesure sur la Région est estimé à quatre millions d’euros et commencera à compter du 1er septembre jusqu’au 31 décembre 2021.
Un seul Comité Régional de Tourisme
La Région se retire du Comité régional de Tourisme Côte d’Azur. « Nous sommes la seule région avec deux CRT », justifie le vice-président de la Région délégué au tourisme ( également président du CRT Provence-Alpes-Côte-d’Azur) François de Canson. Une exception datée de 1987 qui « entraîne une dispersion des moyens et contribue à un manque de visibilité de cette compétence majeure pour la région », mentionne un communiqué de l’institution qui explique plus en détails cette unification. En effet, la chambre régionale des comptes avait épinglé la Région à ce sujet, jugeant le fonctionnement du CRT Paca trop onéreux (salaires « très au dessus de [ceux] de la convention collective applicable, pour la moitié du personnel », trop-perçus, indemnités de licenciement « non compatible avec l’activité d’une association dont le financement dépend à plus de 80 % de subventions en provenance de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur », entre autres). Parmi les recommandations de la chambre figurait ainsi «un rapprochement encore plus étroit avec le comité régional Riviera Côte d’Azur (mutualisation de personnels, d’achats de prestations, etc..), préparant ainsi les conditions d’une fusion des deux CRT »
Le retrait de la Région du CRT Côte d’Azur a été largement fustigé par l’opposition d’extrême-droite, qui y voit un règlement de compte entre Renaud Muselier et le maire LR de Cannes, par ailleurs président du CRT Côte d’Azur, David Lisnard qui n’avait pas soutenu le candidat tête de liste lors des dernières élections régionales. Un argument réfuté par la majorité, qui explique cependant son choix par un manque d’investissement des Alpes-Maritimes dans la campagne de relance touristique « On a tous besoin du Sud » (20 000€ contre 100 000€ par exemple pour le Var). A noter que le projet de rapprochement entre les deux CRT était déjà programmé lors du premier mandat Estrosi-Muselier mais avait été suspendu après l’attentat de Nice le 14 juillet 2016.
Vers une hybridation plus marquée de l’enseignement dans les lycées
L’hybridation des enseignements, qui partage ces derniers entre le numérique et le présentiel, a accéléré pendant la crise sanitaire et la fermeture des établissements scolaires. A l’aune de cette expérience, la Région comme l’Etat souhaite pérenniser cette hybridation, inscrite dans les objectifs du plan Etat-Région 2021. Tout deux investiront à part égale 1,4 million d’euros. Les salles de classes des lycées publics seront ainsi équipées d’un « package matériel d’hybridation » d’une valeur de 5000€ par classe, sur demande expresse des établissements qui devront se manifester dans le cadre de l’enquête annuelle « Plan Régional d’Equipement des Lycées Publics – PRELP » avant la fin de l’année civile, en vue d’un déploiement pour la rentrée de l’année scolaire suivante au plus tard, et sous réserve des conditions matérielles de l’établissement.
En parallèle, la Région a aussi acté un plan d’un milliard d’euros pour la rénovation des lycées avec la ré-internalisation de l’Area, entreprise publique locale d’ingénierie rattachée à la Région Sud.