Les soldes d’hiver ont débuté le mercredi 20 janvier à 8 heures. Ce grand bal des bonnes affaires dure quatre semaines cette année au lieu de six. Pour une raison ou une autre, des étudiants à Aix-en-Provence profiteront pleinement des soldes … Ou au contraire, ils passeront carrément à côté.
Mélissa, étudiante en arts plastiques, compte bien profiter de cette période de rabais. Cette reine du shopping ne laisse jamais passer la moindre occasion de ranimer son placard. « Pour moi, c’est une réelle opportunité de me procurer des articles intéressants, à bas prix » Toutefois, l’étudiante sait qu’elle ne pourra pas « profiter des soldes comme avant ». « Les longues files d’attente à l’extérieur des magasins, dans le froid, m’exaspèrent », se plaint-elle, d’un air perplexe. En effet, avec les nouvelles mesures, le service a plutôt ralenti dans les magasins de la ville. Mélissa n’est pas la seule à en pâtir. D’autres étudiants comme Mertus et Ricardo, tous deux d’origine haïtienne, privilégient le e-shopping. Mélissa, quant à elle, refuse de faire ses achats sur Internet. Pour cette fashionista, le shopping est aussi et surtout une partie de plaisir. « J’ai besoin de toucher, d’essayer les vêtements que j’achète, […] un vrai bonheur à chaque fois ». Cependant, la crise lui complique un peu la tâche, les cabines d’essayage étant fermés.
Mertus et Ricardo se tournent vers les boutiques en ligne, comme Amazon et Zalando. C’est pour eux le moyen le plus raisonnable pour se protéger contre le virus. « La distanciation sociale n’est pas vraiment respectée dans les magasins. Plus d’un porte mal le masque ». Cependant, les deux amis ne nient pas qu’ils auraient préféré effectuer leurs achats en présentiel. La semaine dernière, Ricardo a dû retourner deux manteaux qu’il estimait au-dessus de sa taille. « C’est l’un des inconvénients auxquels on doit faire face malheureusement. On ne peut jamais être trop sûr de la taille », explique-t-il d’une voix enjouée. Commander leurs articles en ligne permet aux deux jeunes gens d’économiser leur temps. Pas besoin de faire la queue dans le froid ni à l’intérieur de la boutique. « Lorsqu’on doit régler les achats en magasin, on attend au moins une demi-heure ». De plus, ils estiment que les gens sont quand même assez nombreux à l’intérieur des magasins.
Le manque d’argent, entrave numéro un pour d’autres
« Cette année, je ne pourrai malheureusement pas profiter de cette aubaine. Je n’en ai pas les moyens », explique Maguy, une étudiante résidant dans la cité du Crous. En fait, la crise sanitaire l’a fortement affectée tant sur le plan psychologique que financier. Elle n’a pas pu travailler le nombre d’heures souhaité malheureusement. « Je n’ai pas pu économiser assez pour m’offrir de nouveaux vêtements ce mois-ci ». Quand elle passe devant les vitrines de certains magasins de la ville, elle se sent un peu triste. La jeune étudiante adore faire les boutiques presque toute l’année. « Hormis les périodes de soldes, il y a des promotions toute l’année heureusement ». Elle espère que la situation sera différente l’année prochaine. Cela fait plus de trois années que cette passionnée de shopping n’achète ses plus beaux manteaux qu’en cette période. « De plus, faire les boutiques pendant cette crise m’aurait remonté le moral ». L’étudiante, en plein partiels, pense que cela l’aurait aidée à se vider l’esprit. Elle garde quand même l’espoir de pouvoir se rendre dans les magasins dans les mois qui viennent.