Au pays de Pagnol, Noël se fête comme partout en France, mais avec quelques spécificités emblématiques de la Provence, qui donnent aux fêtes de fin d’année – appelée « calendales » – une saveur particulière. Petit rappel des traditions à respecter entre Noël et la Chandeleur lors des réunions de familles.
La Sainte-Barbe
Le 4 décembre est une date importante dans le calendrier provençale, car c’est le jour de la Sainte-Barbe que l’on sème le blé pour le faire germer. Ce blé doit être disposé dans trois coupelles différentes, représentant la Trinité. Un blé bien germé est synonyme de prospérité toute l’année …
La crèche provençale
Cette tradition reste bien ancrée dans son berceau natal qu’est la Provence. Depuis le 18e siècle, la nativité est mise en scène par des statuettes traditionnellement fabriquées en argile. Petite subtilité cependant : les personnages de la crèche provençale évoluent davantage dans un décor de village du 19e siècle que dans la période gréco-romaine … On retrouve ainsi, autour de Marie et Joseph, l’Arlésienne, le ravi, mais aussi le pêcheur, le meunier, le bohémien … Et le 24 au soir, à minuit, il ne faut surtout pas oublier d’ajouter l’Enfant Jésus entre l’âne et le bœuf ! Les rois mages viendront ensuite compléter cette scène le jour de l’Epiphanie (voir plus bas)…
La pastorale
Autrefois jouées le soir du Réveillon, les pastorales sont des représentations théâtrales et chantées, traditionnellement en langue provençale, et par des comédiens amateurs. Ces saynètes mettent habituellement en scène la Nativité, en la situant toutefois dans un village provençale du 18e siècle, comme c’est le cas de la pastorale écrite en 1844 par Antoine Maurel, qui reste une des plus célèbres pastorales.
Les Treize desserts
Pour le repas du Réveillon, le 24, il n’y a pas qu’un dessert à la carte … mais treize ! Rassurez-vous, les Treize desserts sont en réalité réunis sur un plateau (ou une corbeille) à partager qui comporte une portion de chacun des desserts :
- la pompe à l’huile, sorte de brioche à l’huile d’olive, qui est présentée rompue et pas coupée au couteau
- les quatre « mendiants » qui symbolisent en réalité les quatre ordres religieux : les noix ou noisettes pour représenter les Augustins, les amandes pour les Carmélites, les figues sèches pour les Franciscains, et enfin les raisins secs qui symbolisent les Dominicains
- le nougat noir et le nougat blanc
- les dattes et autres fruits ses orientaux
- enfin, les fruits frais comme les clémentines ou les litchis, viennent compléter le plateau
L’Epiphanie
L’Epiphanie marque l’arrivée des rois mages auprès de l’enfant Jésus et la fin de la période de Noël, le 6 janvier. On la célèbre en Provence en dégustant un gâteau des rois, sorte de couronne briochée surmontée de fruits confits et garnie d’un sujet et d’une fève. Si vous voulez donc rester dans la tradition provençale, n’ayez pas l’outrecuidance de proposer à vos convive une tarte à la frangipane, que l’on appelle ici « galette parisienne » …
La Chandeleur
Dernière festivité du début d’année et des calendales provençales, la Chandeleur célèbre les lumières et la présentation de Jésus au temple. Dans toute la France, le 2 février, ce sont des crêpes qui sont dégustées, mais en Provence, on mange des navettes ! Une tradition initiée par le fondateur du Four des Navettes, institution marseillaise située dans le quartier de Saint-Victor.
Liens utiles :
> Noël shopping : les centres commerciaux de Marseille ont le cœur à la fête
> Shopping de Noël : animations et services dans le centre-ville de Marseille !
> Nos rubriques shopping et sorties pour les vacances de Noël