Lors du conseil municipal d’Aix-en-Provence du 13 décembre, l’élue d’opposition (FN) Josyane Solari a obtenu de la maire le gel des nouvelles subventions municipales et le contrôle « par une autorité extérieure aux services de la mairie » de certaines associations du Jas de Bouffan. En cause, assène-t-elle, « des associations communautaristes, isolationnistes, politisées et racistes qui prônent l’anti-France ». Face à cette attaque, les élus d’opposition du groupe « Démocratie Pour Aix » ont riposté par la voix de Hervé Guerrera, évoquant des associations (ATMF, AITE et ASTI pour les 3 nommées) qui font « vivre la sociabilité dans les quartiers et qui font face à des systèmes mafieux ou fondamentalistes ». Gaëlle Lenfant s’est même dite « regretter que quelqu’un comme vous soit un élu de la République », s’adressant à son homologue d’extrême droite.
Dans la majorité, Dominique Augey, adjointe au financement de la vie associative, a rappelé que des contrôles étaient régulièrement faits sur les actions qui sont l’objet de subventions, mais pas sur celles réalisées en autofinancement. Elle a ensuite proposé de « faire un rapport, même sur les actions que nous ne subventionnons pas ». Ligne à laquelle a adhéré la maire, Maryse Joissains, ordonnant que ce rapport soit réalisé par un organisme extérieur aux services de la mairie. En attendant, elle a également décidé de geler toutes les demandes futures de subventions pour les associations concernées par les remarques de l’élue d’extrême droite. Enfin, elle a fait voter une nouvelle charte de la laïcité, rédigée préalablement par l’association des maires de France, et souhaite obliger les associations à la signer. Faute de quoi, elles ne bénéficieront plus de subventions de la Ville.