C’est au cœur d’un des nombreux bâtiments en construction qui serviront à accueillir les athlètes pour les Jeux olympiques que les organisateurs des JO 2024 et du Test Event de juillet ont donné des précisions sur les restrictions engendrées par cette répétition grandeur nature des épreuves de voile qui se dérouleront au départ de la future Marina Olympique.
Le Test Event aura lieu du 9 au 16 juillet 2023 au cœur de la rade marseillaise. Il doit permettre à la ville de démontrer sa capacité à accueillir les futures olympiades durant huit jours de compétition avec en amont deux journées d’entraînement officielles sur site.
Un format proche des JO
Malgré un nombre d’athlètes limité, les équipes et experts de l’événement accueilleront 55 nations. Les organisateurs soulignent l’importance de la parité totale dans toutes les épreuves.
Le plan d’eau réservé aux compétitions, connu sous le nom de “The field of play”, sera divisé en quatre zones de course permettant de faire alterner les disciplines. Un cinquième rond, appelé “maire”, sera disponible en cas de mauvaises conditions météorologiques.
Test event : une réglementation pour garantir la sécurité
Le stade nautique, qui s’étendra du Frioul aux plages du Prado, sera tout de même soumis à des restrictions. « La France a le devoir de laisser les sportifs évolués dans un environnement sain avec le moins de trouble possible pour assurer la plénitude des épreuves », insiste Thierry de La Burgade, adjoint au préfet maritime de la Méditerranée, chargé de l’action de l’État en mer.
Entre 8h et 20h, le “périmètre rouge” sera exclusivement réservé aux participants et à leurs équipes. Dans la zone du Frioul (zone jaune), la baignade restera autorisée, tandis que la zone bleue, abritant un port, ne pourra pas être entièrement fermée afin de permettre la circulation des navires.
C’est « un espace naturel qui présente des risques » selon les organisateurs, les marins seront donc contraints de respecter la réglementation en vigueur. Des mesures seront mises en place pour renforcer la sécurité à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de la zone d’eau. Les organisateurs ont également annoncé la présence de la police nationale et municipale, qui sera chargée d’informer les citoyens sur ce qu’ils sont autorisés ou non à faire.
Pendant cette période de neuf jours, la navette maritime reliant le Vieux-Port à la Pointe-Rouge sera temporairement interrompue. Mais, il y aura un petit passage permettant aux bateaux du port de la Pointe-Rouge d’accéder à la mer selon l’adjoint au préfet.
Les journées d’entraînement non-officielles ne seront pas impactées par la réglementation.
Un compromis important
Un plan de dialogue social important a été mis en place il y a plus de huit mois afin de discuter de la réglementation pour l’événement. « Nous avons travaillé pour que l’accès à l’eau puisse être conservé », explique Didier Réault, vice-président de la Métropole délégué à la mer, au littoral, au cycle de l’eau à la Mer, à la Gemapi et aux ports. L’idée principale étant de laisser les clubs professionnels continuer leurs activitéés et les usagers profiter de leur plage.
« Ici, à Marseille, nous souhaitons faire cohabiter plusieurs usages », précise Yannick Ohanessian Adjoint au maire de Marseille en charge de la tranquillité publique, de la prévention, du Bataillon de Marins Pompiers et de la sécurité. Les usagers pourront donc se baigner et exercer leurs activités par rapport à des horaires bien définies et seront tenus de rester exclusivement dans les zones réservées uniquement à la baignade (ZRUB).
« C’est un élan extraordinaire pour notre ville », ajoute avec enthousiasme Yannick Ohanessian. Le Test Event reste un « événement heureux » qui suscite « un engouement populaire » selon les organisateurs.
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