Après deux premières éditions à Paris et Marseille, l’Usine extraordinaire fait son retour avec une version 100% digitale en 2021. « Cela n’aurait pas été raisonnable de réunir plus de 20 000 personnes dans les conditions sanitaires actuelles », explique Serge Bornarel, le délégué général de l’union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) Alpes-Méditerranée. Cette nouvelle édition s’adapte et propose au grand public une plateforme virtuelle interactive pour découvrir les métiers de l’industrie. Ce format numérique espère attirer 100 000 visiteurs du 22 au 26 novembre prochain avec un budget de seulement 500 000 euros contre 5 millions pour l’édition physique de 2019.
Une véritable ville virtuelle en 3D
Une nouvelle fois, l’Usine extraordinaire est portée par les entreprises de la région. « Si Marseille n’avait pas relever le défi, il n’y aurait peut-être pas eu d’Usine extraordinaire cette année », observe Serge Bornarel. Avant une prochaine édition physique prévue à Lyon en 2022, la plateforme digitale propose donc de découvrir plus particulièrement les industrie du territoire. Le site se présente sous la forme d’une petite ville en 3D entre terre et mer. Les participants peuvent se balader dans ce monde virtuel en visitant le site Airbus Helicopters de Marignane, le Grand Port maritime de Marseille-Fos ou encore l’atelier du fabricant de robinetterie industrielle KSB à Aix-en-Provence. « En cliquant sur les bâtiments, on entre à l’intérieur et on accède à des témoignages vidéos de professionnels, d’apprentis, des démonstrations… », explique Mathieu Rozières, le patron de Black Euphoria qui a conçu le site de l’Usine extraordinaire.
Attirer les jeunes et les femmes vers les métiers de l’industrie
L’objectif de cette Usine extraordinaire est toujours de faire découvrir les métiers de l’industrie. « On a un vrai déficit de communication chez les jeunes et les femmes », reconnaît Thierry Chaumont, le président de l’UIMM Alpes-Méditerranée. Avec le Covid, les entreprises industrielles ont toujours plus de difficultés pour recruter. « Nous avons de très gros besoin sur des métiers en tension comme monteurs, soudeurs, logisticiens », indique Boris Lombard, le président de KSB France. Le deuxième objectif et la féminisation des effectifs des entreprises. « Dans le secteur, il existe un plafond de verre à 23% de femmes seulement. Il faut le franchir et ce dès la formation », insiste Serge Bornarel.
30 000 collégiens et lycéens inscrits
Si l’événement en ligne est accessible à tous, l’Usine extraordinaire s’adresse plus particulièrement aux scolaires. Ainsi, elle s’est rapprochée de l’Education nationale pour inscrire 30 000 collégiens et lycéens sur sa plateforme. Les élèves se connecteront pour une session de 1h30 avec une heure de navigation libre et une demi-heure d’échanges en live avec un professionnel. « Nous avons besoin des jeunes pour opérer notre transition environnementale et numérique », souligne Boris Lombard. La semaine de l’Usine extraordinaire se clôturera par le Forum de l’industrie, une journée de conférence avec des invités de marque comme Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d’Etat en charge de l’industrie, Alexandre Saubot, le président de France Industrie ou encore Jean-Bernard Lévy, le P-dg d’EDF.
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