Mercredi 29 juin, l’école des Mines Saint-Etienne a inauguré sa nouvelle Maison de l’Innovation et de l’Entrepreneuriat, sur le Campus Georges Charpak Provence, à Gardanne. Cette structure est implantée dans le Château Laurin, maison de maître du milieu du XIXème siècle restaurée par la ville de Gardanne et l’École. Philippe Lalevée, directeur du Campus Georges Charpak Provence de l’École des Mines Saint-Etienne, nous explique les contours de ce nouvel espace d’innovation.
Pour commencer, pouvez-vous nous rappeler quelles sont les formations proposées par l’école sur le campus de Gardanne ?
Philippe Lalevée : Sur le campus de Gardanne, nous formons des ingénieurs issus de classes préparatoires avec les diplômes ISMIN (Ingénieur Spécialité Microélectroniques et Information) et ICM (Ingénieurs civils des Mines). Nous disposons également d’un partenariat avec Aix-Marseille Université avec des masters de recherche sur l’électronique flexibles et l’IOT (Internet of Things). En septembre, un nouveau master de recherche en sécurité de l’IOT va voir le jour et compte pour le moment une douzaine de personnes. Les étudiants issus de ce partenariat obtiennent donc un double-diplôme de l’École des Mines de Saint-Etienne et d’Aix-Marseille Université.
A quel besoin répond la création de cette Maison de l’Innovation et de l’Entrepreneuriat ?
P. L : Nous avons toujours accueilli et accompagné de jeunes entreprises au sein de l’école mais le Château Laurin permet de disposer d’un lieu de regroupement, de partage et d’échange entre les entreprises et des partenaires extérieurs. Il a pour but d’accompagner le développement du produit, croiser les techniciens et enseignants chercheurs pour qu’ils apportent leurs expertises mais aussi d’avoir une proximité avec les plateformes technologiques de l’école.
Quels sont vos objectifs ?
P. L : Nos objectifs sont d’accompagner toujours plus et toujours mieux les entrepreneurs, de créer du lien et de l’animation pour échanger sur les problématiques et développement, tout en passant des moments de convivialité.
Combien de start-up accompagnez-vous pour le moment ?
P. L : Ce sont 12 start-ups qui sont déjà incubées et accompagnées par le Château Laurin : sept dans le château et cinq extramuros.
Qui est en charge d’accompagner ces entrepreneurs ?
P. L : L’accompagnement se fait par le personnel de l’école mais aussi par notre réseau et certains acteurs du territoires. Il existe un véritable écosystème entrepreneurial ! Par exemple, la semaine dernière, IBM est venu présenter ses solutions aux entrepreneurs.
Quelles sont les particularités de ce nouvel espace ?
P. L : Déjà, le cachet de la bâtisse : ce nouvel espace est implanté dans une ancienne bastide provençale totalement rénovée et modernisée, c’est assez exceptionnel ! C’est aussi un campus très dynamique où l’on traite et accompagne les entreprises sur toute leur chaine de valeur.
Combien vous a coûté cette nouvelle structure ?
P. L : La rénovation du bâtiment nous a coûté au total 1,8 million d’euros. La moitié a été financée par la ville et l’autre par l’école.
Quel secteur d’activité favorisez-vous ?
P. L : Les secteurs sont uniquement ceux dans notre domaine de compétences, c’est-à-dire le numérique et la micro-technologie. Mais les secteurs d’activités peuvent varier : la santé, la logistique, l’optimisation, la sécurité ou encore le transport.
Avez-vous d’autres projets à venir ?
P. L : Nous avons deux gros projets. Tout d’abord, le Campus des Métiers et des Qualifications avec des salles blanches pédagogiques, pour développer des formations consacrées à la fabrication d’objets connectés, de microcontrôleurs et de solutions d’ingénierie numérique. Nous avons obtenu un Programme Investissement Avenir (PIA) 3 et nous sommes en train de développer un PIA 4. Nous avons un financement de la Région et l’inauguration devrait avoir lieu en mars 2023. Il y a également le projet CPER qui vise à réhabiliter un autre bâtiment, un ancien restaurant, qui pourra accueillir des entreprises et un IOT center avec un bureau d’étude dans les domaines du marketing ou encore de la sécurité. Ce serait un guichet pour les entreprises pour leur permettre de prendre les bonnes décisions en amont et d’être orientées vers des structures compétentes. Nous avons un accord de l’Europe et le projet devrait voir le jour en 2023.
Liens utiles :
> Massal’IA Orange Rallye : les étudiants des Mines (Gardanne) récompensés
> [Environnement] Un « Challenge des AirEaux » lancé par l’école des Mines et le CEA
> [Hors-série] Emploi et formation : le recrutement inversé !