Initialement, Vianney d’Alançon devait présenter son projet pour le château de La Barben début avril. « Mais la crise sanitaire a quelque peu retardé notre plan, avoue-t-il. Nous n’avons pas pu nous rendre sur le site depuis six semaines, ce qui complique un peu les choses », explique le nouveau propriétaire lors d’une vidéoconférence organisée mardi 21 avril. Le jeune homme d’affaires à la tête de la bijouterie Laudate n’a pourtant pas chômé pendant le confinement. Il a commencé le recrutement de son équipe avec notamment Alice Darmon (Les Génériques) à la tête de la communication de la SAS La Barben. L’entreprise s’est rapprochée du Pole Emploi de Salon-de-Provence pour trouver les meilleurs profils. Elle cherche une cinquantaine de fonctions supports et créatives pour fonctionner et une centaine de spécialistes du spectacle vivant pour animer le site. Objectif : recruter 200 personnes en direct d’ici le début 2021.
Vianney d’Alençon veut faire entrer de nouveaux fonds à La Barben
Lors de l’annonce du rachat du château provençal en février dernier, Vianney d’Alançon promettait un investissement de départ de 20 millions d’euros pour les quatorze prochains mois. Mais l’entrepreneur veut impliquer d’autres fonds d’investissements pour faire vivre son projet : « Je tiens à ce qu’ils nous rejoignent mais rien n’est encore fait », annonce du bout des lèvres Vianney d’Alançon. Ce nouveau tour de table devrait lui permettre de réunir une enveloppe supplémentaire de 10 millions d’euros. De quoi donner vie à son projet qu’il souhaite orienter autour de quatre axes : le patrimoine architectural et historique du site, l’environnement et l’agriculture, le spectacle vivant et l’artisanat.
Un appel aux artisans et entrepreneurs de la région
« Je veux revenir à une économie du réel, ancrée dans une région avec des visages derrière »
Vianney d’Alançon
En plus du château de la Barben en lui-même qui doit être entièrement rénové, Vianney d’Alançon compte installer une véritable scène artistique et un parcours environnemental sur les 400 hectares de terrain du site. Pour y parvenir, il veut s’appuyer sur les compétences locales : « Je veux revenir à une économie du réel, ancrée dans une région avec des visages derrière », insiste-t-il. Il lance ainsi un appel aux artisans, associations et entreprises locales sur sa plateforme rejoignezlabarben.
« L’argent réuni doit aller directement dans les poches des entreprises et artisans locaux », ajoute Vianney d’Alançon. En plus des 200 emplois directs de sa société, il compte créer 200 emplois indirects supplémentaires. « On va avoir besoin d’entreprises du BTP, de décors, de costumes, d’ingénierie… Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues », assure-t-il. Les professionnels ont jusqu’à la fin de l’année pour déposer un projet sur le site récemment mis en ligne. Malgré le retard au démarrage, Vianney d’Alançon maintient sa date d’ouverture du Château au début de l’été 2021. Si tout va bien, il aimerait démarrer les premiers travaux en juillet prochain.