Wild Code School : trois nouvelles formations pour coller aux besoins des entreprises

La Wild Code School de Marseille étoffe sa gamme de formations. Trois nouveaux cursus – Data Analyst, Analyste Cybersécurité et Développeur Blockchain – viennent compléter l’offre historique – et unique jusqu’à présent – de Développeur web. Une initiative qui s’inscrit dans le cadre du dispositif « Innovations pédagogiques et ingénierie de formations professionnelles vers les métiers du numérique » lancé par la région Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2019.

L’institution prend ainsi en charge 100% des frais de formation des 15 places ouvertes par filière, toutes dédiées à des demandeurs d’emploi. Le but étant de former des personnes sur les métiers émergents du digital dont les entreprises ont besoin. « On manque de compétences disponibles aujourd’hui sur ces professions qui sont en quelque sorte avant-gardistes », confirme à Gomet’ Thibaut Marlien, campus manager au sein de la Wild Code School de Marseille.

90% de pratique à la Wild Code School

Les cours ont démarré lundi 2 mars pour les futurs experts en cybersécurité et data analystes. Ils s’étaleront respectivement sur trois et cinq mois. La formation de développeur blockchain sera quant à elle lancée fin mai et durera trois mois. « Toutes reposent à 90% sur de la pratique. Des entreprises confieront notamment des projets aux élèves pour qu’ils travaillent en conditions réelles. En cybersécurité par exemple, ils devront réaliser des audits sur les réseaux physiques et wifi de sociétés partenaires », précise Thibaut Marlien. L’ensemble du programme a été élaboré en concertation avec le monde professionnel afin de coller au mieux aux besoins numériques actuels.

Un stage facultatif de deux à quatre mois pourra compléter le cursus. Une période d’apprentissage fortement conseillée par la Wild Code School. « Elle permet aux étudiants d’avoir une première expérience en entreprise et facilite leur embauche », souligne le campus manager. Si le recrutement de la formation dédiée à la blockchain n’a pas encore débuté, ceux des data analystes et cybersécurité ont rapidement été pourvus. « Pôle Emploi s’est chargé du sourcing. On a ensuite fait une sélection sur CV et lettre de motivation, puis via des entretiens et tests techniques ». Sur les 30 profils sélectionnés, neuf sont des femmes. L’école cherche à tendre le plus possible vers la parité au sein de ses promotions. Pour rappel, 21% de femmes travaillent dans des métiers numériques dans la région Paca, contre 33% au niveau national.

Prochaines sessions prévues en septembre 2020

Ces trois nouvelles formations portent à quatre le nombre de cursus dispensés à la Wild Code School de Marseille, depuis son ouverture en septembre 2018. 60 personnes y ont été formées en un an et demi. Autant le sera sur les six mois à venir.

Ces premières sessions ont vocation d’expérimentation. Une deuxième est d’ores et déjà prévue en septembre 2020 pour les data analystes et cybersécurité. Leur avenir sur le long terme dépendra par contre des résultats, notamment en ce qui concerne l’insertion des étudiants. « Idéalement on les maintiendrait toutes, mais c’est trop tôt pour se prononcer », confie Thibaut Marlien. La question du financement devra aussi se poser, car la région Paca ne prendra pas en charge les futures formations. Leur coût élevé – autour de 7 000€  – ne les rend pas accessibles à tous sans aide. C’est pourquoi la Wild Code School a noué un partenariat avec le cluster Medinsoft, afin que des entreprises participent au cofinancement à l’avenir.

Le campus marseillais réfléchit également à d’autres formations pour compléter son nouveau panel. « On n’a pas encore d’idées arrêtées mais notre vocation depuis toujours est de se positionner sur tous les métiers émergents », glisse Thibaut Marlien. La Wild Code School de Marseille est en attendant le seul campus de l’école numérique – 24 au total dont une petite dizaine en Europe – à proposer l’ensemble des quatre formations. Celle de développeur blockchain est même une exclusivité.

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