La saison des festivals est bientôt de retour ! Pour la 26e année, Marsatac fera vibrer les festivaliers au parc Borély, durant trois jours, du 14 au 16 juin. Une édition présentée mercredi 13 mars à la mairie de Marseille, partenaire de l’événement, de même que la Région Sud et la Métropole Aix-Marseille Provence, représentés par les élus Ludovic Perney et Nicole Joulia. « C’est une confiance réciproque qui s’est tisée durant toutes ces années […] Je tiens à saluer les efforts faits par l’organisation en termes d’égalité et d’accompagnement des artistes marseillais », salue l’adjoint à la culture de la Ville Jean-Marc Coppola. A ses côtés, la fondatrice du festival et de la structure Orane qui le porte, Béatrice Desgranges, ne cache pas son émotion : « En vingt-cinq ans, ce festival n’a pas cessé de se réinventer. Nous sommes fiers d’avoir accueilli au total 1,5 million de spectateurs depuis le début. »
Un festival éco-responsable et bienveillant
Pour l’édition 2023, le parc Borély a accueilli 43 000 festivaliers, de Marseille et d’ailleurs. Cette année, l’estimation est portée à 45 000, avec une jauge fixée à 15 000 personnes maximum par jour, pour des raisons de sécurité mais aussi pour garantir une expérience optimale aux festivaliers.
Si le festival se réinvente, il conserve les mêmes valeurs : mobilité, propreté, accessibilité, bienveillance et solidarité restent les maîtres mot. En matière de solidarité, le festival se veut accessible au plus grand nombre, y compris aux personnes à mobilité réduite. Cela passe par des infrastructures d’accès adaptés, mais aussi la création de zones dédiées et la formation du personnel d’accueil. Pour parer aux risques d’agression à caractère sexiste ou sexuelle, Marsatac, s’appuie à la plateforme Safer, que le festival a incubée avant d’être essaimée dans d’autres événements. Safer permet aux victimes comme aux témoins de lancer une alerte via l’application dédiée.
Au niveau des mobilités, comme pour les éditions précédentes, Marsatac met à disposition des navettes maillant différents points à Marseille mais aussi Aix et Aubagne, et un parking à vélos surveillé.
Enfin, Marsatac s’inscrit aussi dans le respect de son environnement visuel, avec une réduction des déchets à la source, mais aussi sonore. « Nous voulons concilier tranquillité, qualité sonore et protection de la santé auditive » affirme Béatrice Desgranges. Cela passe par la distribution, la collecte et le recyclage de bouchons d’oreilles.
En 2024, Marsatac poursuivra ses efforts en proposant aux professionnels du métiers du son avec lesquels le festival travaille une formation, pour « faire monter en compétence toute une génération d’ingénieurs du son », poursuit Béatrice Desgranges.
Les talents émergents de la scène marseillaise mis à l’honneur
Côté programmation, si l’édition 2024 mettra en avant quelques têtes d’affiche – Morad, Werenoi, Zamdane -, Marsatac conserve dans son ADN la valorisation de talents émergents sur la scène musicale. Parmi les découvertes mises en avant lors de la conférence de presse du 13 mars dernier : la rappeuse Arone, le duo de frères au style rave/ house Jersey, et enfin la djette Marie Davidson. Le festival mettra aussi sur le devant de la scène les révélations issues du projet La Frappe autour du hip-hop, lancé en 2019 par l’agence artistique Marsatac Agency. Au travers de sa Marsatac School, Orane entend aussi initier les adolescents à la musique mais aussi aux différents métiers de l’industrie musicale.
A côté de Marsatac, l’association Orane, qui fête aussi ses vingt-cinq ans, poursuit son développement en parallèle : la structure fondée par Béatrice Desgranges participe à l’émergence de l’îlot Gambetta à Marseille (1er), avec d’autres acteurs. L’association souhaite y développer notamment des salles de résidence artistique et des studios d’enregistrement.
En savoir plus :
> La programmation complète sur le site de Marsatac
> Ilot Canebière Gambetta : un nouvel espace créatif à Marseille à l’horizon 2025
> Béatrice Kilndjian-Desgranges (Marsatac) distinguée par Rima Abdul-Malak
> A Borély, Marsatac 2022 prend (bien) la mesure de son nouveau terrain de jeu