Le 26 juillet 2024, parmi les 23 millions de téléspectateurs qui suivent en France la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, Marie-Charlotte Calafat, directrice scientifique et des collections du Mucem, et son équipe de conservateurs sont particulièrement attentives car, face à un tel événement, un musée de société comme le Mucem a une carte à jouer. Mais laquelle ?
Alors, quand à la fin de l’été le Comité d’organisation des JO prend contact avec Marie-Charlotte Calafat pour lui faire part d’un « enjeu de recyclage », l’exaltation est de mise. « Nous avons travaillé avec le musée de la mode de la Ville de Paris, le Musée national du sport à Nice et le Centre national du costume et de la scène à Moulins, se souvient Marie-Charlotte Calafat, pour que chacun trouve de la cohérence avec ses propres collections mais aussi pour comprendre les mythes qui se jouent à travers les Jeux olympiques ».
Mucem : « La mémoire des choses que l’on a vues ensemble » (Pierre-Olvier Costa)
C’est ainsi que le costume de Marie-Antoinette porté par la danseuse Léa Bridarolli, celui du porteur de flamme masqué porté par l’athlète et acteur Mehdi Hadim, et un ensemble porté les athlètes et para-athlètes au cours de l’ultime étape du relais de la flamme vers la vasque olympique dans le jardin des Tuileries ont rejoint les 250 000 autres objets de ce « lieu où est conservée la mémoire des choses que l’on a vues ensemble », comme le résume son président, Pierre-Olivier Costa.
Chaque pièce montre également les savoir-faire des costumiers : permettre toutes sortes de mouvement pour parcourir les toits de Paris ou jouer l’illusion d’une tête décapitée chantant. Quant à la tenue des derniers relayeurs, elle a été conçue par Décathlon pour être inclusive. L’entreprise française, qui fêtera bientôt ses cinquante ans, a fait preuve d’innovation et s’est positionnée sur la technologie de pointe : impression 3D pour les semelles et tricot numérique pour le tissu des chaussures.
Aujourd’hui, les dons représentent près de 50% des collections du Mucem mais, comme le rappelle Marie-Charlotte Calafat, « si le musée reçoit régulièrement des propositions, faire entrer une pièce est une décision collégiale qui demande réflexion. il s’agit d’un véritable engagement puisque les collections publiques françaises sont inaliénables et il faut donc tenir compte, au delà de l’intérêt historique ou esthétique, de la nécessité de conservation au fil des ans.» Et du souci de conservation, il en est question avec ces trois nouvelles pièces textiles qui viennent de prendre place au sein de l’exposition Populaire ? avant de rejoindre, cet automne, le centre de conservation et de ressources du musée pour un long moment.
Mucem : Zeus en tournée
Avec son galop nocturne sur les eaux de la Seine, il a laissé certainement l’un des plus beaux souvenirs de cette cérémonie d’ouverture des JO. Aujourd’hui propriété de Sanofi, Zeus, le cheval mécanique devenu iconique, est en tournée telle une véritable star et fait escale sur le toit terrasse du Mucem jusqu’au 27 avril. Toujours au galop !
Liens utiles :
Pour découvrir les 3 costumes des JO
> du 16 avril à début novembre 2025
> dans le cadre de l’exposition permanente Populaire ?
> Mucem – 7, promenade Robert Laffont _ Marseille 3e
Zeus, le cheval mécanique des JO
> jusqu’au 27 avril 2025
> terrasse du Mucem
> accès libre