Après le lancement de la deuxième édition du Smart Port Challenge en février dernier, le port de Marseille et la CCI métropolitaine Aix Marseille Provence, avec leurs partenaires, ont dévoilé mardi 16 juin les huit start-up lauréates de ce nouvel opus. Avec ce concours, il espère trouver des innovations pour « un port plus fluide, plus vert et plus créateur d’emplois », explique le président du directoire, Hervé Martel. Et le concept attire de plus en plus de jeunes entrepreneurs car ce sont 57 candidats qui ont déposé un projet (contre 40 l’an dernier) : « Le challenge monte en puissance et nous permet de nous démarquer de la concurrence », se félicite Hervé Martel.
Un challenge des solutions « durables »
« La durabilité est le fil rouge de cette année », annonce Jean-François Suhas, élu à la Chambre de commerce et d’industrie Aix-Marseille Provence et président du conseil de développement du port de Marseille-Fos. Les grands groupes privés et partenaires institutionnels ont effectivement proposé des défis très axés sur le développement durable. Voici les start-up qui ont été sélectionnées pour relever le challenge :
– EDF a choisi la a start-up de Lunel (34), Acqua.Eco, pour développer une solution de valorisation des eaux usées des bateaux de croisières. « Parmi les déchets produits à bord, les eaux usées représentent un volume journalier de 1 900 mètres cubes par navire », indique Pascal Peres, directeur du développement chez EDF Méditerranée. Ces eaux représentent un potentiel énergétique valorisable sous différentes formes : calories, biogaz, énergie électrique… « Nous devons pouvoir traiter cette eau mais aussi en récupérer les calories », confirme Romain Falza, président d’Acqua.Eco.
– Le deuxième défi est porté par le syndicat des pilotes du port de Marseille-Fos, la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) et Atmosud. Ils ont sélectionné Implexe pour la création d’un outil de calcul de l’impact environnemental des manœuvres des navires. « Nous allons réaliser un jumeau numérique des bateaux pour connaître véritablement la quantité de polluants émise », explique le directeur d’Implexe. Ces données permettront dans un premier temps de mieux informer le public et ensuite de choisir les meilleures manœuvres pour limiter les émissions polluantes.