La réforme métropolitaine se précise. Selon les informations de Gomet’, la suppression des six conseils de territoire sera confirmée dès ce lundi. A l’occasion de la convention des maires de la Région Sud, organisée vendredi 22 octobre au Pharo, la maire d’Aix-en-Provence Sophie Joissains et le maire d’Istres et président du Conseil de territoire Istres Ouest-Provence François Bernardini ont réagi au micro de Gomet’.
«Il faut une intercommunalité gérée par les maires, par bassin de vie, par territoire» (Sophie Joissains)
La nouvelle maire d’Aix-en-Provence affiche une position nuancée. Elle estime que « dans la mesure où [les conseils de territoire] sont des échelons déconcentrés de la Métropole, on ne peut pas les garder». Sur ce point, Sophie Joissains s’inscrit dans la même ligne d’opposition à la Métropole que sa mère, Maryse Joissains-Masini, par ailleurs présidente du Conseil de territoire du Pays d’Aix. En revanche, Sophie Joissains reconnaît l’importance de maintenir une intercommunalité « gérée par les maires, par bassin de vie, par territoire». Elle voit la fusion Métropole-Département comme un moyen d’y arriver : « Faire en sorte que les compétences stratégiques de la Métropole soit fusionnées avec le Département nous permettrait de récupérer un échelon territorial. La Métropole pourrait se concentrer sur des compétences comme la mobilité, sauf dans les coeurs de ville», explique celle qui est aussi 2e adjointe à la Métropole en charge de la réforme métropolitaine.
« Une suppression dommageable» selon François Bernardini
Le président du Conseil de territoire Istres Ouest Provence affiche une opinion plus tranchée : « Je trouve cela fort dommage. Contrairement à l’idée que les conseils de territoire complexifient et dérangent, ils permettent d’instituer un circuit court à la fois pour l’information et l’action». François Bernardini se pose donc en défenseur des CT, et pour cause : « C’est moi qui avait suggéré l’idée à Madame Lebranchu (ex-ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique, ndlr)», affirme-t-il. Il rappelle cependant que la loi oblige de toute façon a conserver un échelon intermédiaire : « L’important, c’est d’avoir une cellule intermédiaire qui fasse le lien. On veut soit que ça continue, soit qu’on trouve un système analogue », se résout-il, face à l’inévitable disparition des CT.
Les maires ont prévu d’évoquer ces préoccupations avec la ministre de la Cohésion des Territoire Jacqueline Gourault, en visite à Marseille justement pour faire le point sur la réforme métropolitaine (voir notre article).
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