A la suite de la décision du tribunal de commerce d’opter pour la reprise du site Alteo par UMS, le député écologiste (parti Liberté, écologie et fraternité) de la circonscription, François-Michel Lambert, dénonce un triple « gâchis. » L’élu regrette la suppression de « centaines d’emplois directs et indirects et l’arrêt d’une partie stratégique du site industriel : l’extraction d’alumines de la bauxite. »
« Voilà un gâchis. D’abord social, je pense aux salariés, à leurs familles qui malgré tous leurs efforts et les victoires obtenues en performances économiques techniques et environnementales perdent leur emploi. Un gâchis environnemental, cette pollution qui avait disparue par des innovations techniques, les progrès à venir, va maintenant réapparaitre en Afrique : ce n’est pas mon idée de l’écologie. Et un gâchis quant à notre souveraineté, nous perdons la maîtrise de la production d’alumines de spécialité, demain nous le regretterons amèrement » déclare le député (LEF) de la 10e circonscription des Bouches-du-Rhône dans un communiqué diffusé jeudi 7 janvier.
Alteo : une question de souveraineté nationale et européenne
Il annonce qu’il posera une question écrite au gouvernement exigeant des engagements de l’Etat pour garantir la souveraineté nationale sur cette matière stratégique qu’est l’alumine, « alumine que la Commission Européenne a inclut en septembre dernier dans la liste des composants stratégiques. De même il demandera des garanties de l’Etat face à ce nouveau propriétaire du site de Gardanne dont les intérêts sont plus africains et chinois qu’européens. »
Enfin, François-Michel Lambert critique les positions de certains élus, notamment des maires du territoire. Il s’en prend également au leader d’EELV pour les élections régionales, Olivier Dubuquoy, qui fut un activiste du combat contre les boues rouges d’Alteo. « Chacun portera les responsabilités futures de ce gâchis, EELV qui par la voix d’Olivier Dubuquoy son leader demande depuis cinq ans la fermeture du site, les maires locaux qui ont lâchement sacrifié une partie du site plutôt que se battre pour l’intérêt du territoire, le gouvernement qui accepte de céder un site stratégique à une entreprise opaque ayant son siège social dans un paradis fiscal. » Il conclut : « Je pense aux salariés. Je leur dis merci pour tout ce qu’ils ont fait, c’est remarquable. »
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