« Il est donc de plus en plus évident que la poursuite de la prohibition se base uniquement sur des considérations électorales et idéologiques qui engendrent plus d’effets négatifs que ceux contre quoi elles sont censées lutter » poursuivent-ils. Ils dénoncent une situation dans laquelle « La répression n’a jamais fonctionné. L’interdit n’a aucun effet bénéfique, ni sur les consommations qui augmentent et sont de plus en plus précoces, ni sur le trafic, qui connaît un accroissement exponentiel en France et implique de plus en plus de mineurs ». Une situation particulièrement exacerbée à Marseille expliquent-ils, indiquant que « 28 % des jeunes détenus sont incarcérés pour des infractions à la législation sur les stupéfiants ».
Une pétition pour appeler à la dépénalisation du cannabis
Face à cette situation, les signataires de l’appel de Marseille présentent trois revendications :
- La dépénalisation de l’usage de stupéfiant, la régulation légale du cannabis
- La mise en place d’une politique ambitieuse de prévention, de réduction des risques et d’éducation à l’usage
- Une réforme globale des politiques des drogues
C’est donc pour amplifier la portée de leur mobilisation qu’ils lancent aujourd’hui une pétition (voir lien en bas de page). Elle sera « adressée à l’attention d’Emmanuel Macron, d’Agnès Buzyn et de Christophe Castaner ». Contacté par Gomet’, Victor Martin, chargé de plaidoyer au sein de l’association Plus belle la nuit et chargé des relations presse au nom des signataires de l’appel de Marseille, précise : « pour l’instant, l’objectif est de faire résonner l’appel un maximum », tout en expliquant « ne pas se fixer un objectif chiffré ».
La pétition devrait rester active « jusqu’à la fin de l’année », avant d’être présentée dans le cadre d’une conférence de presse, a priori début janvier 2020.