Les journalistes de plus de trente pays et l’ensemble des organisations professionnelles rassemblées à l’occasion des Assises Méditerranéennes du Journalisme de Marseille lancent un appel pour la libération immédiate des journalistes injustement emprisonnés en Tunisie.
En soutien à la mobilisation engagée par les journalistes du SNJT, l’appel réaffirme la solidarité profonde et inconditionnelle avec les journalistes tunisiens actuellement emprisonnés: Chadha Haj Mbarek, Mourad Zeghidi, Borhane Bssais ainsi que l’avocate Sonia Dahmani privés de liberté pour avoir simplement exercé leur devoir professionnel et affirmé le droit du peuple à l’information.
« Nous exigeons leur libération immédiate et sans condition, ainsi que la fin des poursuites judiciaires engagées contre des dizaines d’autres, poursuivis sur la base de lois répressives, arbitraires et contraires à la Constitution. Nous appelons également à garantir un environnement de travail sûr pour les journalistes en Tunisie, exempt de menaces et de pressions, leur permettant d’accomplir leur mission librement et en toute indépendance. La protection des journalistes n’est pas seulement un devoir légal. Elle constitue un investissement dans l’avenir de la Tunisie comme de chaque pays,— un avenir où chaque citoyen peut s’exprimer librement, participer aux décisions collectives et demander des comptes aux responsables sans crainte. La liberté de la presse est la véritable garantie d’une société démocratique fondée sur la justice, l’égalité et la citoyenneté. Nous appelons les autorités tunisiennes à assumer pleinement leur responsabilité dans la protection des journalistes contre toute forme d’abus — qu’ils soient juridiques, physiques ou moraux — et à mettre fin au climat de peur, d’intimidation et d’appauvrissement contre lequel le peuple tunisien s’était justement élevé lors de la Révolution. Garantir cet acquis précieux nous rassemble et nous oblige. »
Lien utile :
Journalisme : la charte de Marseille sur l’information et les migrations